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Blood art : en Grande-Bretagne, on fait de l’art avec son sang !

Publié le 04 juillet 2013 par Regent's Park

Trash, les requins dans le formol de Damien Hirst ? Vous n’avez encore rien vu…
Au détour d’une visite à la National Portrait Gallery, vous avez peut-être aperçu Self, la sculpture autoportrait de Marc Quinn (1948-), un moulage contenant cinq litres de sang de l’artiste. Pour rendre l’œuvre « vivante », aux dires de l’intéressé. Non, vous n’avez encore presque rien vu…
Si ! Peut-être une œuvre ou deux du rockeur Pete Doherty, l’ex de Kate Moss, qui a déjà utilisé son sang pour peindre des œuvres montrées en 2012 à la Cob Gallery dans le cadre de l’exposition In Blood.
Arte a tout récemment diffusé un reportage sur la scène artistique britannique spécialisée dans le blood art. Nous vous proposons aujourd’hui un petit aperçu sur ce courant artistique, sachant que le contenu éminemment shocking des vidéos nous interdit de les publier ici.

Ellen Angus, le blood art menstruel

La jeune et peu présente sur le net Ellen Angus a suivi des études aux Chelsea College of Art. Affiliée au collectif Not So Popular, elle centre son art autour de la sexualité féminine. C’est ainsi qu’elle utilise le sang de ses règles pour en faire des tableaux. Elle l’utilise aussi dans la composition de Creme de Co, la crème de beauté qu’elle a créée dans laquelle elle mélange : grenade, yogourt, menthe, piment rouge, chocolat noir, poils pubiens, morve, morceaux d’ongles de pieds, urine… Une mixture qui se conserve environ deux mois et qui contrairement à ce que l’on pourrait imaginer sentirait plutôt bon ! Avec sa pub / recette à la fois sérieuse et décalée (disponible sur Youtube pour spectateurs majeurs), on pousse la curiosité à visiter cremedeco.com : site qui n’existe pas ! Même si la crème est de temps en temps fabriquée par Ellen, c’est avant tout un pied de nez à la société de consommation qui nous vendrait tout et n’importe quoi. C’est également une allusion à la mode du fait maison… Si vous n’avez pas encore la nausée, passez au paragraphe suivant !

Jon John, le blood art conceptuel

Jon John est né en France mais vit désormais à Londres. Il utilise son sang comme médium pour des performances artistiques extrêmes. La plus emblématique ? The two of us, œuvre de blood writing (écriture avec son sang). Ainsi, l’artiste nu au-dessus d’une grande feuille de papier recueille son sang directement au bout du tuyau relié à une veine de son bras. Il utilise ce tuyau comme une plume de calligraphie pour tracer jusqu’à évanouissement et venue des secours les mots : 2 of us (littéralement : nous deux). De nombreuses vidéos du net vous permettront, si vous avez le cœur bien accroché, de visionner un tel show, à la limite de l’horreur.

Comme l’écrit la Cob Gallery et pour conclure cet article. Blood thrills us. It arouses fear and repulsion. An emblem of love and violence. A symbol of both purity and horror. A universal sign of illness and death. Yet as the saying goes, ‘in blood is life’. (Le sang nous fascine. Il éveille peur et répulsion. Un emblème d’amour et de violence. Un symbole à la fois de pureté et d’horreur. Un symbole universel de maladie et de mort. Cependant, comme le dit l’expression «dans le sang, il y a la vie »). Des démarches artistiques qui ne peuvent qu’interroger, en effet. Quant à la question : pourquoi le blood art est-il populaire en Grande-Bretagne ? Elle restera sans réponse pour éviter de se lancer dans un monologue peut-être faux. La seule chose que nous pouvons affirmer sera simplement : n’essayez pas de lancer la mode où que vous habitiez, jouer avec son sang n’est pas sans danger !

F.A

Sources : Arte, vidéos Youtube, blog de Jon John http://www.jonjohn.net/

Blood art : en Grande-Bretagne, on fait de l’art avec son sang !

Crédit photo : « Bleeding wound on finger » by Crystal (Crystl Bloomington USA), October 2005, Flickr.


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