Le marché a parlé. Electronic Arts en est persuadé : les joueurs plébiscitent le freemium, un modèle économique qui a pris son essor au travers de l’AppStore et de Google Play. Les jeux sont gratuitement téléchargeables, charge ensuite au joueur de mettre la main à la poche pour s’offrir des niveaux ou du contenu supplémentaires.
L’éditeur est particulièrement doué dans ce domaine, avec des hits comme Les Simpsons : Springfield et Real Racing 3. « Le marché a parlé très fort », déclare Nick Earl, vice-président et directeur général d’EA All Play, la branche freemium de l’ogre vidéo-ludique. « Le freemium, c’est l’avenir ». Il en veut pour preuve qu’il n’existe qu’un seul jeu « premium » dans le top 50 des apps les plus rentables… CQFD.
Le genre freemium n’a pas que des adeptes. De nombreux joueurs détestent qu’on leur fasse ainsi les poches et les parents sont effrayés par les factures de micro-transactions de leurs mouflets accros au jeu des Schtroumpfs. Qu’à cela ne tienne. Si Earl admet que les jeux freemium ne plaisent pas à tout le monde, la catégorie a aussi pour elle des qualités. « Nous investissons beaucoup d’argent dans les mises à jour [de contenus]. Ce que nous ne ferions pas s’il ne s’agissait pas de jeux freemium », explique t-il. Et le retour sonnant et trébuchant des joueurs représente évidemment une grande motivation pour livrer du contenu innovant (ou pas, comme on l’a vu avec Sim City).
Malheureusement, il n’existe aucun mécanisme pour satisfaire les joueurs adeptes du premium et les fans du freemium. Mais actuellement, ce sont les derniers qui remportent la timbale.