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Lecture – Chris Anderson – le guide de l’économie numérique

Publié le 05 juillet 2013 par Monartiste

Chris Anderson est le rédacteur en chef du magazine américain Wired depuis 2001. Son intérêt pour l’économie et le numérique l’a amené à diriger la rubrique internet du journal The Economist. Après son ouvrage « La longue Traine » (2006), où il repense la compréhension du Web et de son économie, « Free! » fait figure d’une suite logique où l’auteur présente et développe le concept de la gratuité. Ainsi, cet ouvrage porte en premier lieu un regard historique sur l’apparition et le développement de la gratuité. Son analyse montre comment l’aspect psychologique a fait du gratuit une technique commerciale puissante. Mais il ne s’arrête pas aux principes marketing, et expose les différentes formes complexes de la gratuité aujourd’hui. Il présente ensuite le bouleversement réalisé par l’industrie numérique, qui permet comme il le démontre d’approcher des coûts de production proches de zéro, et ainsi de développer des biens et services gratuits. On entre ainsidans une véritable économie du gratuit, ou « freeconomics ». Il montre enfin comment l’absence de prix n’est pas une absence de valeur, et qu’une valeur non monétaire peut être convertie en valeur monétaire par certains entrepreneurs. L’analyse d’Anderson est d’inspiration classique, dans le sens où il se place davantage du côté de l’offre, et prône des marchés en situation de concurrence pure et parfaite pour arriver à l’optimum. Il reprend aussi la perspective de Schumpeter, pour qui l’innovateur est l’un des moteurs du capitalisme.

 

Extrait de son dernier livre  » MAKERS – la nouvelle révolution industrielle »

Lecture – Chris Anderson – le guide de l’économie numérique

« Comment définir au juste le mouvement Maker ?  Au sens large, il englobe des activités très différentes, depuis l’artisanat traditionnel jusqu’à l’électronique high-tech, dont beaucoup sont très anciennes. Mais les masers, du moins ceux de ce livre font quelque chose de nouveau. D’abord, ils utilisent des outils numériques pour la conception sur écran et, de plus en plus pour la fabrication en sortie sur des machines de bureau. Ensuite, comme ils font partie de la génération du web, ils partagent spontanément leurs créations en ligne. En apportant simplement la culture et la collaboration du web au processus de réalisation, ils s’allient pour bâtir des choses à une échelle que l’autofabrication n’avait jamais permis auparavant.

Le web nous a enseigné la puissance des « effets de réseau  » : relier des gens et des idées fait progresser les uns et les autres. C’est un cercle vitreux : plus les gens sont nombreux à participer, plus ils créent de la valeur, ce qui attire encore plus de gens, et ainsi de suite. De là vient l’ascension de Facebook, de twitter et de pratiquement toutes les autres entreprises qui réussissent aujourd’hui en ligne. Les makers portent en ligne le mouvement d’auto-fabrication, qui devient  » la fabrication en public », ce qui ouvre sur des effets de réseau massifs.

(….)

Dans tous les pays, il y a toujours eu des bricoleurs et des inventeurs. Mais le passage au numérique change du tout au tout les perspectives de production et de vente de leurs idées et inventions. Ateliers du monde entier, unissez-vous !

Le mouvement Maker en est aujourd’hui là où en était la révolution micro-informatique en 1985 : un phénomène qui voyait de simples bricoleurs contester l’ordre existant de l’époque. Tout comme alors, la libération soudaine de la technologie industrielle nourrit une imagination exubérante et quelques prédictions renversantes ( y compris dans ce livre). Les meneurs du mouvement Maker font écho à la ferveur de Steve Jobs, qui voyait dans l’ordinateur personnel, non seulement  la possibilité de créer une entreprise, mais aussi une force qui allait changer le monde. »

(…)

 


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