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CoV-MERS: Trop peu transmissible pour déclencher une épidémie? – OMS-The Lancet

Publié le 06 juillet 2013 par Santelog @santelog

Depuis septembre 2012, l’infection au coronavirus MERS-CoV aura fait, au 5 juillet 2013, 79 victimes dont 42 décès, soit un taux de létalité qui dépasse les 50%. Un taux à mettre en regard du taux de létalité de 10% du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2003, un taux déjà exceptionnellement élevé par rapport de celui la plupart des infections virales. Seul facteur rassurant, sa faible transmissibilité à ce stade. Selon une étude menée par l’Institut Pasteur et publiée dans l’édition du 5 juillet du Lancet, le virus, dans sa forme actuelle, n’a certainement pas encore atteint un potentiel pandémique.

CoV-MERS: Trop peu transmissible pour déclencher une épidémie?  – OMS-The Lancet
Même si, les chercheurs de l’Institut Pasteur n’excluent pas ce risque à terme, cette capacité de transmission du MERS-CoV pouvant évoluer au fil des mutations. On sait que le MERS-CoV touche ainsi principalement les personnes déjà fragilisées par des maladies chroniques ou immunodéprimées, mais on ignore encore son réservoir et ses modes de transmission précis.

Un taux de reproduction <1 : L’épidémiologiste, Arnaud Fontanet de l’unité d’Epidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur et son équipe ont analysé les données des cas déjà décrits dans la littérature et calculé le taux de reproduction de base du virus soit le nombre de cas secondaires engendrés par chaque cas confirmé. Alors qu’il est admis qu’à partir d’un taux de 1 (1 cas confirmé fait, en moyenne 1 cas secondaire) il y a risque d’épidémie, leurs calculs aboutissent à un taux de 0,69, au maximum (0,60 au minimum), donc insuffisant à ce stade pour déclencher une épidémie.

Pour comparaison, les auteurs indiquent que le taux de reproduction de base du SRAS était de 0,8 et que si les deux virus MERS-CoV et SRAS partagent des similarités, ils utilisent «  pour infecter  », des récepteurs différents à la surface des cellules humaines.

Par ailleurs, la diffusion du MERS-CoV semble plus lente que celle du SRAS. Sa capacité de mutation plutôt limitée aussi, alors qu’il circule depuis plus d’un an, il n’a toujours pas muté sous une forme pandémique. Cependant les auteurs n’excluent pas ces mutations, c’est pourquoi ils rappellent l’urgence d’identifier le réservoir pour être en mesure d’enrayer une éventuelle épidémie et surveiller les sources d’infections. Or l’OMS n’a toujours pas lancé l’enquête sur la source de l’exposition même si, dans son dernier communiqué, l’Organisation précise que c’est imminent…

Source: OMS update 5 July 2013 et The Lancet 5 juillet 2013 Inter-human transmissibility of MERS-CoV: estimation of pandemic risk(Visuel@ Copyright Institut Pasteur)

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