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Sarkozy revient, Estrosi gâche tout.

Publié le 08 juillet 2013 par Juan
Sarkozy revient, Estrosi gâche tout.
Il participe à cette fameuse réunion du bureau politique de l'UMP. Sarkozy sera à cette réunion de crise, ce lundi 8 juillet. Le Sarkothon - comme l'a qualifié le JDD la veille - se poursuit.
Vendredi, on annonçait 500.000 euros de donations, le million était franchi samedi. L'UMP est surendettée - 55 millions d'euros. Copé a promis aux 90 salariés du parti qu'il n'y aurait pas de plan social.
Sur internet, on a redoublé de mailings en tous genres pour convaincre le chaland qui, rappelons-le, se verra rembourser 66% de sa dotation par une réduction fiscale: "Je veux vous dire que la voix de l’UMP ne s’éteindra pas !" nous écrivait Copé, l'actuel président de l'UMP. Fichtre ! L'UMP allait-elle mourir de la gabegie sarkozyenne ? Car, rappelons-le autant de fois que nécessaire, Nicolas Sarkozy a abusé de sa fonction présidentielle pour faire campagne. L'une des première informations livrées par le Conseil Constitutionnel vendredi dernier est que Sarkozy était en campagne ... bien avant la campagne. "Le compte de campagne déposé par M. Nicolas Sarkozy ne contient aucune dépense se rattachant à une manifestation ou à une action de propagande antérieure" explique la Commission des Comptes de Campagne.
Quelle erreur ! Qui peut douter que l'ancien monarque ne travaillait pas à sa réélection avant son entrée officielle dans la compétition ? Il suffisait de lire quelques-uns de ces trop nombreux ouvrages post-électoraux des proches ou anciens ministres de Sarkozy. D'ailleurs, certains à droite, toujours prudemment anonymes, ne cachent pas leur critique: "En coulisses, les langues se délient sur la gestion très imprudente d'une campagne présidentielle qui n'aura pas été financièrement maîtrisée" lit-on dans l'Opinion. En coulisses, les langues se délient sur la gestion très imprudente d'une campagne présidentielle qui n'aura pas été financièrement maîtrisée. Dimanche, Ségolène Royal complète: "Ce n'est pas le Conseil constitutionnel qui (met) en péril la démocratie. C'est la critique du Conseil constitutionnel par un ancien chef de l'Etat et par un parti de gouvernement qui tient en péril la démocratie."
Dimanche, il n'était pas à la fête de la violette, en Sologne. Lui, "celui qui est dans notre cœur, sans cesse auprès de nous", qui "a subi depuis un an les attaques et critiques les plus viles". Non, il se faisait attendre. Il n'était pas là. Brice Hortefeux lui a déconseillé de venir. On l'a vu préférer courir au Bois de Boulogne. Hortefeux nous l'assure. Sarkozy ne revient pas, pas tout de suite. Son passage lunid matin à l'UMP, pour la rpemière fois depuis 2007, n'est qu'un "témoignage de solidarité". "Ce n'est en aucun cas un retour à la vie politique" explique l'ami de 30 ans.
Sarkozy se fait désirer. Son nom est scandé. On surjoue la ferveur. Le slogan "Nicolas revient" orne des tasses, des serviettes.
Deux jeunes fanboys de la Droite forte, l'ancien frontiste Guillaume Peltier et l'ancien "sarkozyste de gauche" Geoffroy Didier organisaient la manifestation pour la première fois, en l'honneur de leur mentor. 1.500 participants d'après les organisateurs, presque un meeting de pré-campagne. Le culte de la personnalité était manifeste, souvent drôle. Ce coin de Sologne sortait de l'espace-temps national, nous étions bloqué quelque part, ailleurs, loin de nous et si proche de Corée du Nord.
"La France a besoin plus que jamais de l'énergie, du charisme, de l'audace et de l'expérience de Nicolas Sarkozy". Guillaume Peltier
Jean-François Copé eut le lapsus qu'il fallait: "Je n'oublierai jamais cette fête de la rose".
Dimanche, Christian Estrosi gâche la fête. Il en appelle au pogrom. C'est l'avis partagé d'un porte-parole du Parti socialiste, Eduardo Rihan Cypel, et député de Seine-et-Marne. Son collègue UMP des Alpes-Maritimes et maire de Nice s'était joliment lâché au micro d'Europe 1 le matin matin. Il évoquait l'installation d'un campement de roms à Nice. "J'en ai maté d'autres" a-t-il commenté. "j'appelle les maires de France à la révolte quelque part et à utiliser le mode d'emploi qui est le mien." Ce maire de France aurait-il oublier qu'on ne choisit pas ses administrés ? La démarche est violente, la charge nauséeuse et écoeurante.
Dimanche, Hollande est sur le Tour de France. Cherche-t-il du dopage ? Sa cote sondagière est basse. A gauche, un sondage nous promet qu'un électeur sur deux est déçu. La gauche serait donc clivée en deux parts égales. Cahuzac se fait conseiller par DSK, on sourit de tristesse. Pierre Moscovici est surnommé Monsieur Flore, à cause de sa propension à fréquenter l'ultra-bourgeois café éponyme.
La confidence vacharde est du JDD.
La Sarkofrance, c'est-à-dire cette somme de comportements politiques primaires, est bel et bien là. Et elle dépasse largement le simple cas de Nicolas Sarkozy.
A suivre...

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