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SCLÉROSE en plaques: Le niveau d'éducation, une protection contre les déficits cognitifs – Restorative Neurology and Neuroscience

Publié le 08 juillet 2013 par Santelog @santelog

Alors que la sclérose en plaques (SEP) entraîne une déficience cognitive grave, ces chercheurs italiens constatent que les patients ayant des niveaux d’éducation élevés montrent une réduction des capacités cognitives minimisée par rapport aux patients à faible niveau d’éducation. Ces résultats, publiés dans la revue Restorative Neurology and Neuroscience, vont jusqu’à considérer un niveau d’études supérieur comme une véritable protection contre les déficits cognitifs liés à la maladie.

SCLÉROSE en plaques: Le niveau d'éducation, une protection contre les déficits cognitifs  – Restorative Neurology and Neuroscience
La SEP est une maladie évolutive du cerveau entraînant des déficits neuropsychologiques qui vont toucher l’attention, la mémoire de travail, les fonctions exécutives, la vitesse de traitement de l’information et la mémoire à long terme. Des déficits handicapants donc dans la vie quotidienne.

Ici, les chercheurs de l’Université de Bologne ont d’abord évalué le rôle de la réserve cognitive (RC) ou la capacité du cerveau à compenser ces lésions pathologiques en se concentrant sur le traitement des tâches. De précédentes études avaient montré qu’une réserve cognitive plus importante protège des déficits cognitifs liés à la maladie, mais la démonstration avait été basée principalement sur des tests de vocabulaire. Les auteurs de cette nouvelle étude ont pris en compte le niveau d’éducation et la réussite professionnelle au lieu du vocabulaire, évalué l’expérience éducative et professionnelle et émis l’hypothèse que la durée de la réussite professionnelle pouvait aussi être considérée comme un bon indicateur de la RC.

Le rôle possible de la fatigue perçue a également été pris en compte, car ce peut être un facteur de performance cognitive réduite.

SEP et performance cognitive: L’étude a porté sur 50 patients atteints de SEP et sur un groupe témoin de 157 participants en bonne santé. Les individus des deux groupes étaient appariés globalement pour l’âge (en moyenne 40 ans), le sexe et le niveau d’éducation (en moyenne 12 ans d’études). La performance cognitive a été évaluée en utilisant l’échelle Paced Auditory Serial Addition Test (PASAT), un test à sensibilité élevée dans la détection des déficits cognitifs associés à la SEP, la fatigue a été évaluée par le Modified Fatigue Impact Scale (MFIS) qui évalue les effets de la fatigue en termes de fonctionnement physique, cognitif et psychosocial. Les deux groupes ont passé également toute une série de tests neuropsychologiques mesurant, entre autres capacités, la vigilance et l’attention.

Les chercheurs constatent que,

·   que les patients atteints de SEP avec faible niveau d’éducation ont de moins bon scores que les témoins sains

·   mais aucune différence entre les patients atteints de SEP avec une éducation de très bon niveau et les témoins sains !

·   De plus, ni la réussite professionnelle, ni la fatigue, ont le moindre impact sur la sévérité des déficits cognitifs dans la SEP.

Une éducation limitée est un donc facteur de risque de déficience cognitive chez les personnes atteintes de maladies neurologiques telles que la SEP alors qu’un niveau d’éducation élevé peut tout à fait être considéré comme un facteur de protection contre les troubles cognitifs associés à la maladie.

Source: Restorative Neurology and Neuroscience DOI 10.3233/RNN-120261 Education protects against cognitive changes associated with multiple sclerosis (Visuels NIH)

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