Réunion de la commission plénière du conseil municipal
C'est seulement ce lundi 8 juillet que le maire de Creil a présenté au conseil municipal son Projet Educatif Territorial, dans le cadre de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Le maire de Creil a choisi une application rapide de la réforme sans réelle concertation, et en ne répondant aucunement aux préoccupations exprimées par de très nombreux parents (1500 signataires d'une pétition demandant le report en 2014), mais aussi par la majorité des professeurs des écoles et par 22 directeurs d'école qui lui ont récemment envoyé un courrier dans lequel ils s'inquiètent de la sécurité des enfants pour la prochaine rentrée.
Une conseillère municipale d'opposition lui a fait remarquer qu'il aurait été préférable que le document eut été présenté bien en amont et non pas maintenant. La maire adjointe responsable des questions scolaires et notamment du péri-scolaire s'est étonnée devant l'assemblée que le maire ne l'avait jamais associée au travail sur ce dossier. Le maire lui a fermement répondu et a été très explicite : "ce dossier c'est le mien, j'en prends l'entière responsabilité"
Après avoir salué le travail fourni par les services dans un délai extrêmement court, j'ai mis en cause justement la méthode mise en oeuvre par le maire. Il a en effet refusé d'organiser de véritables rencontres de concertation, de co-élaboration du projet, préférant des réunions d'information sur des décisions qu'il avait déjà prises sans jamais avoir consulté le conseil municipal ni son adjointe aux questions scolaires. Je lui ai rappelé que pourtant je lui avais écrit dès février 2013 pour lui proposer de mettre en place une telle concertation. Je lui ai dit que sa méthode avait conduit à la situation de crise actuelle qui n' a pas permis un vrai travail de co-élaboration. Je lui ai rappelé le courrier des directeurs d'école qui est resté sans réponse de sa part à ce jour. Je me suis inquiété du financement de cette réforme pour les deniers de notre ville.
Le maire compte sur la contribution de l'Etat annoncée, soit 400.000 euros pour cette année. Plus hypothétique il parle de
200.000 euros de l'Etat pour la deuxième année et... "espère" qu'une réforme de la Dotation de Solidarité Urbaine prenant davantage en compte le revenu fiscal par habitant permettra à la ville
d'obtenir ce qu'il faut pour 2015 !!! Autrement dit des suppositions tout à fait aléatoires qui risquent de poser problème d'autant que les finances de l'Etat sont très loin d'être au beau
fixe. Mais qu'à cela ne tienne, pour le maire ce n'est pas "le PEDT qui va déséquilibrer le budget de la commune".
Le maire convaincu que sa méthode est la bonne persiste et signe. Il n' a même pas voulu reprendre la proposition de ses alliés du PRG qui proposaient une commission extra municipale composée des membres des conseils d'école. Il envisage plutôt à la rentrée des comités d'usagers par groupe scolaire mais sans avoir été précis sur les missions exactes de ces comités, leur composition, leur mode de représentation, leur pouvoir de décision.
Nous verrons ce qu'il en sera à la rentrée. Une chose est certaine, chacun doit pouvoir exprimer ses craintes, ses doutes, mais aussi ses propositions. Pour ma part je ne ferai pas la politique du pire comme je m'y suis toujours refusé et je continuerai à présenter mes propositions. Les enseignants, les équipes éducatives, les parents vont agir dès la rentrée pour que les choses se passent au mieux dans l'intérêt des enfants.
Cependant le refus du maire de reporter l'application de la réforme en 2014 complique considérablement la situation et prive notre ville de la construction d'un projet éducatif réellement partagé qui aurait pu inclure une participation plus active des parents et des enseignants.
Enfin le refus de l'ensemble des élus de demander un conseil municipal extraordinaire qui aurait permis de voter le report en 2014 comme je l'ai proposé confirme qu'ils se sont pliés à la volonté du maire d'avancer d'une façon trop rapide et faisant fi de l'avis de nombreux parents et enseignants.
* Nota Bene : lors de cette commission plénière il n' y avait pas de représentants des groupes et élus UMP, Lutte ouvrière, PCF (front de gauche)