La minute ciné

Iron Man 3

Une conclusion n demi-teinte pour cette trilogie forte en émotions, rebondissements et effets spéciaux. On retrouve cette fois Tony beaucoup moins sûr de lui et en proie à une grande remise en question après qu'il ait frôlé la mort dans Avengers. Même si j'adore l'arrogance et la mégalomanie qui font l'essence de Tony, j'ai trouvé intéressant de le voir douter ainsi et redéfinir ses priorités tout ça pour revenir, évidemment, encore plus fort. Par contre, je n'ai pas été fan des crises de paniques ou de sa rencontre avec le petit bout de chou qui finit par lui remonter le moral, c'était un peu trop. On sent la pâte Disney derrière tout ça. Du côté du scénario aussi, ça pêche un peu. Le grand méchant Mandarin ne m'a pas convaincue et la scène finale, bien qu'époustouflante en termes d'effets spéciaux, était assez pauvre au niveau du fond. Bien mais pas fantastique.

Man of Steel

Très très grosse déception pour ce film que j'attendais depuis les premiers teasers. J'avais fondé beaucoup d'espoir sur ce film annoncé comme une relecture totale du mythe de Superman, qui était jusque là mon super héros préféré. Alors oui, il y avait pas mal de bonnes idées mais celles-ci ont été balayées et reléguées au second plan par une envie surdimensionnée d'effets spéciaux et de scènes de combats se voulant spectaculaires. Résultat, on se retrouve avec un mauvais film baclé. Les premières scènes se déroulant sur Krypton étaient pourtant prometteuses. Je n'avais jamais vu de scènes expliquant les raisons qui ont poussé les parents de Kal-El à l'envoyer sur Terre et l'idée me semblait intéressante. Russell Crowe était tout à fait légitime dans son intrprétation de Jor-El mais Ayelet Zurer, l'interprète de Lara, était complètement à côté de la plaque. Elle n'a absolument pas su retranscrire l'émotion d'une mère obligée d'abandonner son fils pour son propre bien. C'était vide, fade et assez scandaleux pour un film de cette envergure. La deuxième partie du film était bizarrement constitué de flashbacks et de nombreux anachronismes assez déroutants et frustrants. On n'a fait que survoler l'enfance, l'envie d'anonymat et la quête des origines de Clark qui est, à mon sens, une période clé de la construction de Clark et même de Superman. J'aurais aimé le voir un peu plus interagir avec d'autres personnes alors qu'il cherchait avant tout à passer pour un mec normal, son sentiment de solitude aurait pu être bien plus exploité et nous permettre de nous attacher à lui. A côté de ça, on a droit aux scènes vus des dizaines de fois où ses pouvoirs refont surface alors qu'il sauve des gens d'accidents catastrophiques ou qu'il se retrouve face à un soûlard qui veut se battre avec lui. Rien de bien original. Apporter une dimension chirstique au personnage était quelque chose de nouveau pour moi et j'aurai aimé avoir droit à un peu plus que de petits clin d'oeils. Clark se retrouve finalement à Fortitude un peu par hasard semble-t-il et découvre son histoire et son costume en un claquement de doigt. Le jeune homme barbu un peu perdu laisse place à un super héros fier de ses origines et rasé de près du jour au lendemain! Là aussi, j'aurai aimé un peu plus de subtilité dans le déroulement des évènements quitte à ce que tout le film repose sur la recherche de ses origines et se termine alors qu'il enfile son costume. Vient ensuite la dernière partie du film tout en action démesurée et en effets spéciaux cache-misère. Les méchants sont très voire trop méchants; Michael Shannon nous livre une interprétation du grand méchant Zod très décevante et trop manichéenne. Il est très méchant mais on ne sait pas vraiment pourquoi. Son raisonnement et les actions en résultant sont ridicules et sans grand intérêt. Les trop nombreuses confrontations entre Superman et Zod étaient ennuyeuses à mourir. Les combats avaient une chorégaphie horriblement répétitives et l'accent était bien trop tourné sur les explosions et destrcutions de décor. Au milieu de tout ça, Loïs Lane ne sert strictement à rien. Elle se retrouve prise en otage sans aucune raison valable et se libère avec une facilité déconcertante. L'histoire d'amour n'est évoquée que par la biais d'un baiser hollywoodien sorti de nulle part et une réplique ridicule. Si c'était pour ça, on aurait franchement pu se passer de son personnage! Grosse déception donc mais je vais perséverer pour le prochain film. Après tout, j'ai détesté Batman Begins et adoré The Dark Knight, on ne sait jamais!

Le Monde de Charlie

J'ai été incroyablement touchée par cette histoire autour de l'adolescence et des difficultés à passer à l'âge adulte. Ce n'est pourtant pas une histoire révolutionnaire mais je l'ai trouvé ici particulièrement bien écrite et retranscrite. Logan Lerman a fait un travail remarquable en donnant vie à cet adolescent mal dans sa peau qui cherche avant tout à se faire accepter des autres. Je suis vraiment entrée dans l'histoire et me suis laissé emportée par ces personnages hauts en couleur. Je me suis surprise à être heureuse alors que Charlie se fait ses premiers véritables amis et à avoir un pincement au coeur alors qu'il se retrouve à manger seul dans une cafétéria bondée de monde. C'est une très belle histoire que je vous conseille vivement de découvrir.

Stoker

Déception pour ce film que j'avais envie de voir depuis un petit moment. Park Chan-wook, le réalisateur de l'excellent Old Boy, n'a cette fois pas réussi à me transporter. Il s'interroge ici sur les origines du mal à travers l'histoire d'India, une adolescente marginale qui se retrouve déboussolée le jour où son père décède. Elle rencontre alors pour la première fois son oncle Charlie, aussi inquiétant que fascinant, qui va lui apprendre à apprivoiser son passage de l'adolescence à l'âge adulte. Malgré une trame intéressante, j'ai trouvé dommage que l'histoire ne démarre jamais vraiment. On se laisse couler sans jamais être surpris ou curieux de la suite des évènements. Malgré une réalisation époustouflante et très soignée, je n'ai pas réussi à m'investir dans cette histoire. La faute, je pense, au rythme de narration très lent, aux silences trop pesants et aux trop nombreux symboles présents dans les images qui sont finalement assez excluants. Tout le long du film j'essayais d'imaginer un impessionant rebondissement final qui n'est jamais arrivé me décevant d'autant plus. C'est bien dommage.