10 juillet 2013
Parmi les beautés de cette grande église du XIIIème siècle, il ne faut pas manquer, dans une sombre chapelle presque cachée au public, à gauche de l'entrée principale et derrière une grille, la mise au tombeau "grandeur nature", seul témoignage de la chapelle funéraire des donateurs détruite à la Révolution. La construction de la chapelle aurait été initiée en 1471 par Marguerite de Baudricourt, veuve du bailli Geoffroy de Saint-Blin et ses enfants, puis terminée par Jean IV d’Amboise (vers 1440-1516).
Composé de onze grands personnages en pierre polychrome, ce groupe mêle la représentation extrêmement réaliste des quatre donateurs et deux scènes finales de la Passion du Christ : l’onction (d’où la présence de Joseph d’Arimathie et de Nicodème) et la mise au tombeau. Au centre, Sainte Marie-Madeleine.
Le style est si particulier que les érudits peinent à situer le Maître anonyme de Chaumont. Les différents hypothèses le rapprochent des influences champenoises, bourguignonnes, germaniques ou italiennes.
Un dispositif automatique pourvoit quelques instants de lumière sur cet ensemble saisissant de réalisme, aux couleurs sauvegardées... une belle émotion que cette déambulation dans ce sanctuaire où mes pas résonnaient sur les dalles ... dans une totale quiétude.