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Robinho, dernier vestige d’une ère brésilienne.

Publié le 10 juillet 2013 par Passionacmilan

Robinho, dernier vestige d’une ère brésilienne.Alors que le Milan AC a été reconnu durant la dernière décennie pour avoir un amour inconditionnel pour les brésiliens, il semblerait que cette époque soit révolue. Robinho, ou plutôt Robson de Souza, est le dernier brésilien installé dans l’équipe milanaise (en attendant que Gabriel se fasse une place ou non…) et il semblerait que son appartenance au club milanais ne soit plus d’actualité tant les rumeurs l’envoie au Brésil. Petit retour sur ce qui est une espèce en voie de disparition à Milanello.

Arrivé en 2010 en Italie après avoir vécu une période difficile à Manchester City et un prêt intéressant à Santos (qui ne pouvait le garder financièrement), il fait rapidement rêver les tifosi comme étant la cerise sur le gâteau quelques jours après le recrutement du géant suédois Zlatan Ibrahimovic. Il aura au final réussi sa première saison avec 14 buts (tout comme Ibrahimovic et Pato) mais il aura aussi raté beaucoup d’occasions, laissant encore beaucoup d’attentes pour les tifosi qui avaient vu une activité incessante du petit brésilien. Heureux dans son nouveau club, il se donne à 100% et le soutien qu’il obtient de la part de ses coéquipiers est prépondérant dans ses performances. L’histoire semble donc être prête pour durer quand on connait les noms brésiliens passés par Milan (Kaka, Ronaldinho, Ronaldo, Pato, Thiago Silva, Dida… et j’en passe).

Cependant la saison suivante sera quelque peu plus laborieuse avec toujours ces défauts de finition qui viennent rendre les prestations correctes du brésilien quelques peu amères. Au final, on retiendra surtout cette saison là, l’Ibra-dépendance dont Milan avait fait preuve et la colonie brésilienne avait été maté par Ibrahimovic. Car en plus de voir finalement les prestations des éléments brésiliens restant au Milan devenir de plus en plus médiocres (excepté Thiago Silva qui fut impérial), et des bruits de couloirs depuis des années qui évoquent la présence d’un clan brésilien dans le club ce qui n’aide pas à faire avaler sa saison à 6 buts… Mais ce qui va définitivement mettre d’accord tout le monde est la dernière saison de Robinho. En effet, alors que les cadres que sont Thiago Silva et Ibrahimovic sont vendus à prix d’or au PSG, tout les espoirs sont mis sur la doublette brésilienne : PatoRobinho qui annonce beaucoup de choses sur le papier. Malheureusement entre le premier qui se blesse systématiquement et le second qui peine à retrouver un physique et une envie à la hauteur du niveau italien, c’est une véritable déception. Pato est vendu aux Corinthians après de nouvelles blessures et Robinho clame son envie de retourner à Santos à de nombreuses reprises, voilà que la saudade frappe encore… Milan réclamait 12 millions alors que Santos n’était prêt qu’à monter à 8. Au final, Robinho reste mais ne convainc personne et encore moins Allegri qui ne lui fait plus confiance cette saison, n’hésitant pas à mettre le jeune Niang en attaque à sa place. On le reverra en fin de saison quand El Shaarawy montre quelques signes de fatigue et de frustration mais le brésilien ne se montrera pas plus flamboyant que le reste de sa saison.

Avec un salaire à 4 millions par an, 29 ans accomplis, et des saisons qui deviennent de moins en moins intéressante, il fut immédiatement mis sur la liste des transferts par les tifosi qui préfèrent le voir loin de Milan vu le coût qu’il engendre à la société. A l’heure de la chasse aux économies et aux joueurs « inutiles » au projet, Robinho fait office de cible préférentielle concernant le secteur offensif. Les brésiliens, souvent réputés pour avoir quelques difficultés avec les entraînement rigoureux et une certaine discipline tactique, ne viennent plus faire les beaux jours du Milan AC. Mais, me direz-vous, pourquoi ne recrute plus de jeunes brésiliens à présent ? Deux raisons peuvent expliquer cela :

1) Les places d’extra-communautaires : La Ligue italienne de football est arrivée à ses fins à vouloir limité le recrutement de ses clubs vers les destinations exotiques. Pendant plusieurs saisons les clubs ne pouvaient recruter qu’un seul joueur extra-communautaire (comprenez hors de la communauté européenne) puis la saison dernière ce chiffre est passé à 2. Mais pas toujours utilisées, ces places étaient alors réservées à des joueurs peu coûteux faisant office d’alibi pour conserver ces places la saison prochaine. Ainsi il était moins évidement pour Milan de recruter des brésiliens à foison en espérant voir quelques percées sur le continent.

2) Les prix élevés du marché brésilien : Entre la Coupe du Monde qui se prépare et une inflation de marché au Brésil, il est plus difficile de séduire les joueurs brésilien sur un projet européen et encore plus compliqué de convaincre les clubs de céder leurs joueurs. Les salaires sont parfois tout aussi attrayant pour les brésiliens et les clubs peuvent les conserver grâce à divers fonds d’investissements qui achètent des parties de joueurs. Ainsi, pour Milan, acheter un brésilien devient beaucoup trop onéreux par rapport aux garanties qu’ils apportent (adaptation au jeu européen, mal du pays…)

Pour conclure, l’opération Robinho vient conclure tout une ère de fonctionnement du Milan AC des années 2000 pour entamer un nouveau cycle auquel Robinho avait pu échappé l’année dernière. La jeunesse frappe le Milan AC d’un vent de fraîcheur et c’est le jeune Adem Ljajic qui est préssenti (il faudra voir les négociations avec la Fiorentina) pour le remplacer. On passe d’un joueur de 29 ans démotivé à un jeune serbe de 21 ans aux dents longues qui a fini sa dernière saison à pleine vitesse. De quoi donner beaucoup d’espoir aux tifosi qui n’oublierons pas remercier Robinho pour sa première saison qu’il réalise en participant significativement au titre ainsi qu’à le seconde où il nous aura quand même gratifié de belles prestations malgré des statistiques très irrégulières. Retenons de Robinho sa joie de vivre et sa bonne humeur à Milanello ainsi qu’une forte activité durant les matchs du Milan. Certes, sur la fin, la tête n’était plus à Milan mais il ne faut pas oublier les bonnes choses qu’il a réalisé chez nous.

Merci Robinho et bonne continuation à toi au Brésil… ou pas !


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