Des blogueurs d'horizons divers ont fustigé les journalistes, notamment les deux présentateurs Patrick Poivre d'Arvor et David Pujadas, ainsi que Véronique Auger. Seul Yves Calvi trouve quelque grâce à leurs yeux.
« Merci, Yves Calvi ! » titrait « Le Chafouin » sur son blog, « Pensées d’outre-politique », au lendemain de l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. « Enfin un journaliste ! Enfin un professionnel capable de regarder un président droit dans les yeux, sans trembler. Enfin un homme qui répète sa question jusqu'à obtenir une réponse. Enfin quelqu'un qui ne se contente pas de considérer sa question comme l'introduction d'un discours, mais qui l'utilise comme l'outil d'un débat démocratique », renchérissait ce blogueur chrétien-démocrate. Pour Le Chafouin, l’animateur, qui interrogeait le chef de l’État sur les questions sociales, s’est distingué par rapport aux deux présentateurs des journaux télévisés de TF1 et France 2, Patrick Poivre d’Arvor et David Pujadas : « Chez eux, on ne remarque que le bronzage excessif. Les questions sont faiblardes, timorées, craintives, peu pertinentes. On sent la peur de froisser l'égo présidentiel, alors qu'ils sont là pour se faire le relais des interrogations des citoyens, et établir le bilan d'une année de sarkozysme. C'est le journalisme courtisan, le journalisme de révérence. Bien palôts, les deux présentateurs des JT de TF1 et France 2... »
« Pitoyable », « nullité »
Estimant lui aussi qu’Yves Calvi est « au-dessus du lot », Lomig Unger se désole par ailleurs sur son blog « Expression libre » du « niveau relativement pitoyable des journalistes présents ». Un avis partagé par Sébastien Lasserre, du blog « Ça réagit », dont les opinions libérales sont relativement proches de celles de Lomig Unger : « Finalement, cette intervention ne contient rien de substantiel, en partie à cause de la nullité des journalistes sélectionnés (Véronique Auger, Pujadas et PPDA pathétiques). »
Pour Sébastien Lasserre, Véronique Auger, de France 3, qui interviewait le président de la République sur les questions économiques, « s'est cantonnée au pouvoir d'achat et au prix du gaz, traitant sûrement une certaine frustration personnelle ».
Quant à Vincent Hervouët, dont les questions à Nicolas Sarkozy portaient sur l’international, Le Chafouin estime qu’il « a été trop peu à l'écran pour qu'on puisse se faire une idée ». Le journaliste de LCI, qui concluait l’émission, a en effet vu son intervention réduite à la portion congrue par les questions économiques et sociales qui la précédaient.
Roman Bernard