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Mondial U20 : Thauvin des bois

Publié le 11 juillet 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Si l’on s’en réfère à ses prédecesseurs, il est à l’aube d’une très grande carrière.

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Un Mondial U20, c’est comme un Mondial mais avec l’Irak en demi-finale. Si jamais cette vanne ne fonctionne pas au prochain repas de famille, on peut toujours tenter sa chance avec le co-meilleur buteur de la dernière édition, Alexandre Lacazette. Du coup, ça donnerait un Mondial U20, c’est comme un Mondial mais avec Lacazette meilleur buteur. Mais la moquerie ne vaut pas quand on se trouve au pied de l’Histoire. La France se hisse pour la première fois en finale et toutes les radios en profitent pour les appeler les Bleuets. Les U17 sacrés champions du monde en 2001 avaient sans doute eu droit à l’honneur eux aussi, et on peut dire que ça a bien servi à Le Tallec et Sinama Pongolle pour la suite de leur carrière. D’un autre côté, le troisième buteur en finale contre le Nigeria s’appelait Pietre, et le Pologne n’en finit pas de le découvrir.

 Thauvin de Metz

Voilà qui nous ramène à Thauvin. Il a du talent le salaud. Un pied gauche plaqué or, un melon pas possible au service d’une humilité de champion : « Je ne sais pas si ma prestation de ce soir va augmenter ma cote, mais ce sera le cas si on gagne en finale samedi ».  Il ignore qu’en réalité on en a rien à branler. Le titre de meilleur joueur du tournoi n’est pas loin. C’est aussi ça un Mondial U20 : il suffit de tomber sur un défenseur ghanéen qui préfère défendre sur le pied droit d’un gaucher et le tour est joué. C’est aussi un peu grâce aux méthodes défensives ghanéennes que la France peut aujourd’hui vanter son « mental incroyable » d’équipe « qui ne lâche jamais rien ». Le lexique est fourni, le jeu collectif aussi. Rien à voir avec les gestes techniques à répétition, les redoublements de passes inutiles pour humilier l’adversaire et épater les 30 spectateurs qui hurlent leur admiration dans les stades en fusion.

On pourrait aussi citer Bahebeck qui pousse son ballon et court, Kondogbia qui essaie de dribbler la moitié de l’équipe adverse quand Pogba lui laisse le ballon parce qu’il a fini de dribbler la première moitié, mais à quoi bon continuer à perdre notre lectorat en parlant de gens que personne ne connaît ? Babak est toujours là pour ça. Mankowski aussi. C’est le sélectionneur, et son heure de gloire le conduira à laisser les Espoirs à Sagnol. C’est ce qu’on appelle marquer les esprits. Pourtant, ce Mondial U20 est un vrai laboratoire : en 2001 Cissé alignait les triplés avant que Saviola ne s’y mette la veille du départ, Domenech n’a jamais aimé s’éterniser. Et en 97 Houiller avait joliment atteint les quarts mais l’Uruguay était déjà plus fort qu’Henry, Anelka, Trezeguet, Gallas et Sagnol.

A croire que c’est une compétition qui ne sert qu’à humilier le tiers monde.

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