Hidalgo devrait remercier chaudement Fillon et Sarkozy au lieu de les critiquer. Lorsqu'en 2007 le gouvernement fit adopter une réforme de la taxe professionnelle pour la transformer en Cotisation sur la Valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ce fut, à Paris, un tir de barrage des Delanoistes qui critiquèrent par avance le nouveau mode de calcul. Résultat des courses : Paris va engranger cette année 168 millions d'euros de recettes fiscales inespérées dues à cette providentielle réforme !
On peut se demander comment il se fait que les ordinateurs de Bercy n'aient pas été capables d'anticiper les conséquences d'un changement qui, finalement, favorise les grandes villes tenues le plus souvent par la gauche et handicape les petites communes ...
Voilà en tout cas de quoi financer de nombreux gaspillages à Paris, comme, parmi les plus récents, la réforme des rythmes scolaires.
Cette aubaine fiscale est d'autant plus miraculeuse pour les Delanoistes que les droits de mutation sont en train de reculer fortement du fait de l'éclatement de la bulle immobilière. Ils prétendent que leur baisse sera de 50 millions d'euros mais il est probable qu'ils la sous-estiment pour rosir le tableau financier parisien et justifier de continuer de dépenser à tout-va avant les élections.
Après coup, il sera toujours possible de dire qu'ils s'étaient trompés et qu'il faut augmenter les taux des différents impôts ...
D'ici mars 2014, la mairie va donc organiser des fêtes gratuites partout, proposer la location de véhicules à prix bradés, préempter des immeubles pour des sommes insensées, doper les subventions aux associations, etc. Pendant ce temps, le niveau de fiscalité sur les entreprises les incitera à partir vers d'autres cieux.
Décidément, le delanoisme n'aura été qu'un grand gaspillage où furent englouties les recettes qui auraient pu faire entrer la ville dans le 21ème siècle. Elles furent utilisées à la refermer sur elle-même et la distraire de fêtes nombrilistes. Le temps que la réalité se venge.
On peut toujours rêver en espérant que la mairie baisse le taux de la Cotisation foncière des entreprises (CFE), impôt sur lequel elle a la main, pour leur venir en aide alors qu'actuellement, à Paris, elles tirent la langue. On peut toujours rêver ...