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Vas-y, fais tourner

Publié le 12 juillet 2013 par Elosya @elosyaviavia

Disque

Parfois au détour d’une coulisse, on trouve des objets insolites dans mon théâtre.

Des boas, des tableaux, des thermos, des kits de maquillage, des chaussures, des manteaux de fourrure, des fausses portes et j’en passe et il y a pas mal de temps qu’un tourne disque traîne dans le coin.

On ne sait pas trop quoi en faire alors j’ai décidé de le mettre en vente sur le net.

Pendant que je dépoussiérais la bête, j’observais le mécanisme.

La platine bien sûr et ce levier que l’on mettait manuellement ou qui se déposait sur le vinyle. Et puis je me suis souvenue de cette grosse caisse pleine de disques qui appartenaient à mes parents.

Elle était lourde, mais du haut de mes 6 ans j’arrivais toujours à la faire glisser vers moi pour regarder encore et encore les différentes pochettes.

Je me souviens de la blondeur d’Olivia Newton John et de la fossette de John Travolta sur la pochette de Grease. A l’époque (et encore maintenant), ma mère ne tarit pas d’éloges sur Travolta dont elle rabâche à l’envie que ses yeux bleus et sa fossette le rendent irrésistible. Qu’est ce que j’ai pu l’entendre ce disque, c’est l’un des films préférés de ma soeur et de ma mère et puis j’ai un lien très particulier avec ce film. Il faudra que je vous en parle un jour.

Il y a la Fièvre du samedi soir aussi, une pochette toujours avec Travolta je crois et les Bee Gees aussi en photo. Ils avaient plein de vinyles disco sur lesquels on trouvait des couleurs pétantes, des coupes de cheveux improbables et du patte d’eph en veux-tu, en voilà. Paraît que j’adorais regarder tout ça.

Je pouvais passer des heures à farfouiller dans le boîte à disques. J’aimais les regarder, je les sortais de leur étui. Quand j’en prenais un pour le faire marcher sur la platine, j’avais l’impression d’être la reine de la pampa. J’ai même parfois dessiné dessus en rajoutant un petit bonhomme à côté des artistes ah ah

;-)
.

Trop abîmés, ils avaient été jetés. Ça m’avait fait de la peine, j’en avais pleuré, je me souviens de la boîte près de la rue, attendant d’être récupérée par les éboueurs.

Oui et donc je repensais à tout ça en inspectant ce tourne-disque. Assez dingue la manière dont cet objet m’avait ramenée quelques années en arrière vers la gamine de 6 ans assise sur le tapis du salon et qui sortait précautionneusement chaque pochette et chaque disque de son étui.

Fascination enfantine pour des objets dont la musique me parle encore maintenant.

Souvenirs, souvenirs.


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