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Alcoolisme: Le coma éthylique ne sera bientôt plus gratuit - Suisse - lematin.ch

Publié le 12 juillet 2013 par Mouze
Alcoolisme: Le coma éthylique ne sera bientôt plus gratuit - Suisse - lematin.ch:
La soirée peut bien démarrer mais finir aux urgences pour excès d'alcool.
ALCOOLISME

Les fêtards qui se retrouvent à l'hôpital après avoir trop bu pourrait bientôt assumer tous les coûts. Un projet de loi concret est en préparation mais les oppositions sont sérieuses.
Par Pascal Schmuck. Mis à jour à 13h50
Ceux qui finissent aux urgences après une soirée trop arrosée doivent en assumer tous les coûts, exige Toni Bortoluzzi, conseiller national zurichois de l'UDC qui entend ainsi mettre fin à un «abus massif de l'esprit de solidarité».
Et si les fautifs sont encore mineurs, ce sera aux parents de couvrir les frais. Quant aux coûts d'un passage en cellules de dégrisement comme en a Zurich, ils pourraient prendre l'ascenseur.
Le sujet est débattu aux Chambres fédérales depuis trois ans et les commissions de santé tant du Conseil national que du Conseil des États lui ont réservé un accueil favorable. Un projet de loi devrait bientôt voir le jour.
Qui paiera?
Les discussions tournent autour de la définition du buveur excessif, qui représente16'000 cas par an dans les hôpitaux suisses, rappelle Addiction Suisse dans une étude. Les malades alcooliques ne sont pas concernés par le futur texte, a précisé Toni Bortoluzzi.
La loi doit prémunir les hôpitaux de l'obligation de définir qui est un buveur excessif ou non. Ceux-ci craignent de devoir absorber une partie des coûts, notamment administratifs, s'ils envoient directement les factures.
Ce serait donc aux caisses maladies d'assurer les frais. quitte par la suite à se faire rembourser par leur assuré. Toni Bortoluzzi calcule que les caisses maladies pourraient ainsi économiser entre 20 et 30 millions par an.
Les parents à la caisse
Les partis de gauche s'opposent déjà au projet de loi, qui a reçu l'appui de l'Union Suisse des Arts et Métiers (USAM). L'association y voit une sorte de contreprojet aux velléités du Conseil des États qui a voté en mars l'interdiction de la vente d'alcool entre 22 et 6 heures ainsi qu'un prix minimum pour les boissons alcoolisées.
«Nous voulons prendre le problème à la racine et nous adresser à ceux qui nuisent aux autres en raison de leur consommation excessive», a déclaré Rudolf Horber de l'USAM au Tages-Anzeiger.
L'association veut se faire entendre par le biais de la députée argovienne UDC Sylvia Flückiger, qui est également membre de la présidence de l'USAM. Elle exige que les frais occasionnés par une consommation excessive d'alcool soit complètement couverts par «le consommateur ou ses représentants légaux».
Les caisses maladies n'en veulent pas
Une position qu'Addiction Suisse juge excessive. «Les raisons pour une consommation exagérée d'alcool sont multiples et individuelles sans oublier le contexte», ajoute le porte-parole Simon Frey. Quant à H+, l’association nationale des hôpitaux, cliniques et institutions de soins publics et privés, elle doute que la loi fasse vraiment baisser le nombre de cas.
L'opposition la plus farouche vient toutefois des caisses maladies qui ne veulent pas entendre parler de facturation. Soit le traitement relève de l'assurance obligatoire, soit ce n'est pas le cas, précise Anne Durrer, porte-parole de Santésuisse.(Newsnet)
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