Pawn Shop Chronicles // De Wayne Kramer. Avec Paul Walker, Thomas Jane, Matt Dillon et Elijah Wood.
Je pense que si l'on veut regarder Pawn Shop Chronicles, il faut dans un premier temps avoir beaucoup de second degré et ensuite ne pas avoir peur de s'ennuyer. Le tout nouveau
film de Wayne Kramer à qui l'on doit le sérieux Droit de Passage (avec Harrison Ford) mais le plutôt cool La Peur au Ventre
(avec Paul Walker) séduit une nouvelle fois au cinéma avec Pawn Shop Chronicles, écrit par Adam Minarovich (Buy Sell Kill,
Exhibit A-7), un scénariste à navets pas très connus. Bref, autant dire tout de suite que j'avais une envie légère de fuir à grandes pattes ce petit film. Sauf qu'au fond, je ne
pouvais pas. C'est un peu le syndrome Movie 43. Il y a un casting tel qu'il est impossible de passer à côté. Il y a forcément un des acteurs de Pawn Shop
Chronicles que vous aimez bien. Moi je l'ai regardé pour Paul Walker que je suis depuis pas mal d'années maintenant dans toutes ses aventures, même les moins
réjouissantes. Du coup, j'étais assez septique vis à vis de Pawn Shop Chronicles, notamment car je n'en avais pas du tout entendu parler.
Une bague de fiançailles perdue mène à une série d'évènements mêlant des accros à la meth, des skinheads, un imitateur d'Elvis et une star du porno.
Tout commence de façon assez légère et je dois avouer que je n'étais pas très confiant. Voir Vincent d'Onofrio et Chi McBride assis à attendre que le temps
passe, ce n'est pas ma tasse de thé. Bien que Paul Walker offrira quelques moments assez amusants au film, il ne sert en tout et pour tout que quelques minutes. J'ai donc déjà
perdu mon temps, en somme. Et puis rapidement le film s'engouffre dans tout un tas d'histoires. Si celle de Matt Dillon, le mari qui recherche la bague, peut être intéressant de
part le côté bourrin/poussif/cinglé qu'il apporte au film, j'en attendais tout de même un peu plus. On a l'impression que Pawn Shop Chronicles ne sait pas vraiment comment aller
au bout des choses alors il bouche les trous avec ce qu'il peut. Brendan Fraser en Elvis c'est assez drôle cinq minutes mais quand le personnage a droit à une histoire dans le
film, et qu'il va en plus plomber le rythme avec son histoire de barbe pendant un bon dix minutes, alors Pawn Shop Chronicles ennui le spectateur.
Je me suis demandé ce que je faisais là. Il n'y avait pas grand chose à sortir de ce film, et pourtant, je suis aller jusqu'au bout. Les scènes partagées entre Elijah Wood et
Matt Dillon sont assez gores mais cocasses, d'autant que cela amène à une fin complètement folle et surréaliste à la fois pour Matt Dillon mais également pour
Elijah Wood. Leurs personnages respectifs sont tellement drôles et cinglés qu'au final, on peut se dire que l'on passe au moins un bon moment pendant une bonne demie heure. Mais
tout retombe dans le ridicule assez rapidement et l'on s'ennui à nouveau. Ainsi, Pawn Shop Chronicles est une immense déception. Son côté cartoonesque avait de quoi transformer
l'essai en quelque chose de frais et amusant mais rien. L'histoire s'étire en longueur, peine à trouver une cohérence qui puisse donner un semblant de tout au film. Le seul lien dans tout ça
reste le Pawn Shop d'Eli et au fond on s'en fout complètement.
Note : 2/10. En bref, un film ennuyeux et ce malgré quelques bons artifices et notamment Matt Dillon en cinglé prêt à tout.