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Critique Ciné : Jappeloup, le cheval c'est trop génial

Publié le 14 juillet 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Jappeloup // De Christian Duguay. Avec Guillaume Canet, Marina Hands et Daniel Auteuil.


Rare sont les bons films français ces derniers temps. Je trouve que l'on ne produit pas grand chose de très bon ou alors je ne regarde pas au bon endroit. Quoi qu'il en soit, j'étais très heureux de découvrir Jappeloup. Il fait partie de ces films qui redonne espoir en le cinéma français. J'ai en plus de ça été tellement ému par ce film qui ne cherche jamais à émouvoir artificiellement. Tout cri la vérité finalement et l'on doit cela au talent de Guillaume Canet. Au fond, personne ne pouvait mieux incarner le personnage de Pierre Durand que lui surtout que dans la vraie vie, l'acteur est un vrai fan d'équitation et qu'il pratique le cheval. Jappeloup est un film intelligent qui ne tente jamais d'envoyer le spectateur dans un traquenard. Chaque pièce de l'histoire est millimétré et le scénario parvient à mettre en lumière tous les plus beaux moments du film, les plus intimistes. Ecrit par Guillaume Canet, Jappeloup retranscrit également avec beaucoup de sagesse l'amour du cheval, cet amour qu'il porte depuis plusieurs années maintenant.
Au début des années 80, abandonnant une carrière d’avocat prometteuse, Pierre Durand se consacre corps et âme à sa passion, le saut d’obstacle. Soutenu par son père, il mise tout sur un jeune cheval auquel personne ne croit vraiment : Jappeloup. Trop petit, trop caractériel, trop imprévisible, il a de nombreux défauts mais une détente et des aptitudes remarquables. De compétition en compétition, le duo progresse et s’impose dans le monde de l’équitation. Mais les JO de Los Angeles sont un terrible échec et Pierre prend alors conscience de ses faiblesses. Avec l’aide de Nadia, sa femme, et de Raphaëlle, la groom du cheval, Pierre va regagner la confiance de Jappeloup et construire une relation qui va les mener aux JO de Séoul en 1988.
Ce qu'il y a de remarque finalement c'est le fait que le film reste toujours authentique, et qu'il va au delà de la biographie de Pierre Durand et de son cheval Jappeloup. Le film parvient à nous faire vivre toute cette histoire. Au fond, je ne m'attendais vraiment pas du tout à autant aimer ce film, d'autant plus que le sujet de base n'était pas réellement ma tasse de thé. Et puis je me suis laissé emporter rapidement car derrière cette histoire, aussi belle soit-elle se cache aussi une belle histoire d'amour. Le côté romancé pourrait en rebuté plus d'un, mais je ne parle pas de l'histoire d'amour entre Pierre et sa femme, mais bel et bien de l'histoire d'amour entre Pierre et Jappeloup. Au début ils vont se chercher et puis rapidement ils vont comprendre tous les deux qu'ils sont en symbiose et qu'ils ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. Les échecs successifs laissent cependant le spectateur avec l'envie d'en voir encore plus alors quand le tout s'achève, et que l'on se rend compte que l'on a vu deux bonnes heures de film, on n'a pas envie que cela s'arrête aussi brusquement.
Alors certes, Jappeloup ne cherche pas à être un film original, juste un film fidèle. C'est un bel hommage que Guillaume Canet rend au monde du cheval et à Pierre et Jappeloup. Je n'en attendais pas moins de sa part, sauf peut être qu'il mette un peu plus la main à la patte en simplement réalisant ce film (cela aurait surement fait trop pour lui, déjà à cheval et au scénario, le pauvre n'a déjà pas du chaumé). Et puis il y a le côté prévisible de l'histoire, surtout si l'on connait déjà le destin de Jappeloup. Personnellement je ne connaissais rien du tout à l'histoire de Pierre et de Jappeloup. Et je n'ai jamais regardé aucune compétition d'équitation aux Jeux Olympiques (preuve de mon intérêt pour la discipline). Cependant, Jappeloup est parvenu à tout de suite m'hypnotiser. On peut également saluer le talent de Daniel Auteuil qui est bien mieux ici que dans des navets pas possible (et notamment ceux qu'il peut réaliser), et puis Marina Hands tout en retenue. L'apparition de Donald Sutherland m'a par ailleurs surpris, je ne m'attendais pas du tout à voir un acteur américain de cette trempe dans ce film.
Note : 8.5/10. En bref, c'est beau, touchant et merveilleux à la fois. J'en ai encore les joues mouillées de larmes.


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