The Killing (US) // Saison 3. Episode 8. Try.
Parfois je me demande si pour mieux apprécier The Killing il ne faut pas ingurgiter la série façon binge watching. C'est une question que je me pose étant donné que j'ai
l'impression de parfois oublier certains bouts des épisodes précédents. Alors certes, le Précédemment dans The Killing est là pour nous rappeler les éléments importants des
épisodes précédents, mais j'ai comme l'impression que ce n'est pas suffisant. Surtout que The Killing est une série qui parvient à me laisser au fond de mon siège sans problème.
Sans pour autre créer à chaque fois le climax nécessaire à un bon cliffangher, le tout fonctionne terriblement bien. A mes yeux, The Killing est une série juste et une bonne
série policière, mais le fait que les épisodes s'enchainent avec une aussi belle fluidité, ne serait-il pas mieux de tout consommer d'un coup ? Cela remet sur le tapis la question que laissait
déjà Netflix lors de son arrivée sur le marché des séries. Elle a lancé quelques nouveautés, proposant à ses abonnés de voir tout d'un seul coup. J'ai fait le choix pour chacune
de leurs séries de n'en regarder que deux épisodes (voire trois dans de très rares cas) par semaine.
Le problème du binge-watching, c'est justement de ne pas prendre le temps de savourer chaque instant. Il y a eu des épisodes dans cette sasion 3 de The Killing qui étaient
réellement bons et du coup, je n'aurais surement pas réussi à faire le dinstinguo entre les bons épisodes si j'avais regardé le tout d'une traite. Il ne reste que 4 épisodes (3 dans la manière de
compter de AMC, le 3ème étant un épisode de deux heures), et je ne sais pas du tout ce que The Killing nous réserve encore. Il y a tellement de choses à raconter
dans cette série que finalement il serait légèrement dommage de ne pas lui permettre d'aller bien plus loin. Pour le moment les choses évoluent et stagnent à la fois. A la fin de l'épisode
précédent, nous laissions Linden entre les mains d'un homme complètement desespéré, qui a peur et qui n'a qu'une envie : dire au revoir à ses peurs. Tuer Linden ne lui permettra pas de panser ses
maux, bien au contraire. La série joue sur tout cela astucieusement et même si au fond la première partie de l'épisode n'est qu'un artifice parmi tant d'autres, il n'en reste pas moins
efficace.
Par ailleurs, les histoires de Bullet et le fait qu'elle ait menti à Holder (ce qui l'avait obligé à disptacher toutes les unités à la recherche de Pastor Mike et Lyric dans les bois) permet d'ajouter un peu de force au drama dans la seconde partie de l'épisode. En effet, la seconde partie de l'épisode est avant tout là pour mettre en avant les personnages sous une forme que l'on n'attend pas forcément. En tout cas, je dois avouer que j'adore ça. The Killing pourrait aller encore plus loin, et forcer le traits, mais finalement ce n'est pas une mauvaise chose tant le tout prend encore une fois son temps et devient envoutant par la même occasion. Car c'est à mon sens le but même de la série, envoûter son téléspectateur. Cet épisode était donc très concentré sur les relations diverses et variées des personnages. D'un côté nous avons Linden et Pastor Mike, de l'autre Bullet et Holder (avec qui elle est parvenue à avoir un lien d'amitié intéressant), sans oublier Linden et Holder ou encore Bullet et Twitch ("I'm not gay you know ?"). On peut alors regretter que notre prisonnier ne serve pas trop le récit cette semaine (son changement de ton est trop radical à mon goût passant de l'homme pervers à l'homme innocent en l'espace de trois jours).
Note : 6.5/10. En bref, la première partie de l'épisode était très jolie, pleine de tension et impose alors un des climax de la saison. Le reste était un peu moins bon, et s'égare par moment un peu trop dans des changements de style pas nécessaires.