Pour modifier les façons de faire d’une société, il faut s’assurer
au préalable que l’opinion publique y sera favorable.
Au Québec, l’opinion publique est surtout modelée par les trop
nombreux groupes de pression qui militent à la défense de leurs intérêts. Grâce
aux généreuses subventions gouvernementales, ceux-ci ont des moyens quasi illimités
d’influencer l’opinion publique en faveur de leur idéologie.
Les syndicats veulent plus de cotisations. Les patrons demandent
moins de concurrence. Les écologistes s’opposent à tout développement. Les
étudiants fantasment sur la gratuité scolaire. Les groupes sociaux exigent que
tout soit gratuit. Etc.
Pour faire contrepoids à tous ces lobbys, il n’existe que
quelques groupes de réflexion dont l’IÉDM. C’est la version contemporaine de la
fable David et Goliath. Malheureusement, dans la vraie vie c’est rarement David
qui l’emporte.
Il ne faut donc pas se surprendre si le Québec s’est enlisé depuis
trente ans et ne semble pas capable de s’en sortir.
Robert Scully en discute avec Michel
Kelly-Gagnon, Président et Chef de la direction de l’Institut économique de
Montréal