Les Gaufrettes est une pièce musicale jouée par quatre comédiens. Ce boys band (composé de trois chanteurs au départ) has been en manque de notoriété et de reconnaissance cherche à se réinventer. Ce changement d’image passe tout d’abord par le recrutement d’un nouveau membre. Ce choix a pour but de redynamiser le groupe et de l’ouvrir à de nouvelles influences. Cette décision divise mais Johnny finit par se joindre à l’aventure. Ce personnage ringard va les amener à participer à un concours de chant international. Jusque-là rien d’original. Cet événement est pourtant réservé aux girls bands. Etonnant non ? Ce détail ne les empêchera pas de s’y rendre bien au contraire. Entre autodérision, ringardise, pathétique et ironie, les gaufrettes vont jouer le jeu et devenir des femmes, enfin presque ! Leurs personnages représentent un mélange entre des travestis et des drag queens. Ce cocktail détonnant remportera-t-il ce fameux concours ?
<p><a href="Teaser" rel="nofollow">http://vimeo.com/52914340">Teaser les Gaufrettes</a> from <a href="marc" rel="nofollow">http://vimeo.com/user2436407">marc merzoug</a> on <a href="Vimeohttps://vimeo.com">Vimeo</a>.</p>Johnny : personnage ringard à l’image de la piève
Rockeur raté, Johnny semble s’être trompé d’époque. Déjanté, il apparaît décalé par rapport aux objectifs du groupe. Après une audition qui laisse à désirer, il tente de se faire accepter par ces nouveaux compagnons de route. Faute d’autres candidats, il a été choisi par dépit !
Rien n’est joué ! Reste à convaincre ces nouveaux amis de son utilité et de ces qualités personnelles et vocales ! C’est vraiment loin d’être gagné ! Au départ, il est mal accueilli et ses multiples lacunes créeront une division entre les membres historiques du groupe. Déterminé, il arrive à se rendre indispensable. Il a atteint son but. A la fois beauf et un peu limité intellectuellement, il réussit à convaincre ces collègues de participer à un concours de chant international. Les Gaufrettes sont né dans l’esprit de Johnny ! Une Folie furieuse saisit le groupe. C’est parti pour la fièvre du samedi Soir ! Ce personnage décadent est à la l’image de la pièce et des Gaufrettes : décapant et pathétique.
Les Gaufrettes : couleur originale et résultat en demi teinte
Vous n’y croirez pas mais les gaufrettes sont formées et se rendent à Marrakech au fameux concours international. Ils n’ont peur de rien. Tout est bon pour gagner. Leur motivation est d’ordre pécuniaire. Les lauréats gagnent un joli magot et un album. L’argent leur permettra de pouvoir vivre de leur passion. Rien ne les arrête.
Au fil des répétions, il laisse échapper la part de féminité qui est en eux. Ce comique de jeu apparaît caricatural et tiré par les cheveux. Les personnages féminins sont volontairement clichés et loin d’être profonds et recherchés. Cette redondance apporte de la lourdeur à la pièce. Le jeu s’en ressent. Parfois drôle, il existe de grands moments de longueur. Le temps passe sans que la pièce soit à mourir de rire. Le thème s’avérait pourtant prometteur. La promesse n’est pas tenue. Le répertoire balaye des titres des années 1960-1970. Pas très original à l’époque où la nostalgie revient à la mode. Tina Turner s’en mordrait les doigts ! La fièvre du samedi soir ne vous amènera pas jusqu’au démon de minuit ! Ces quatre garçon n’arrivent pas être dans le vent. Le temps de Beatles ou des Rolling Stones est révolu.
La créativité est au rendez-vous. Délirante et insouciante, elle donne à ce spectacle une couleur acidulée, pétillante et survoltée. Elle n’a aucune borne. Au moins, on ne peut pas reprocher à cette pièce d’être politiquement correcte. L’incorrection frise par moment avec le ridicule. « Le ridicule ne tue pas » mais révèle une représentation inégale. Si certaines parties de cette création sont drôles l’ensemble manque de finesse. Le pathétique de certains épisodes nous pousse à rire. Ce n’est pas naturel mais ironique. L’humour noir est pourtant à mille lieux des Gaufrettes. Au fil du temps les gaufrettes tombent dans la décrépitude et s’effritent.
A la fin du spectacle, la gourmandise ne sous saisit pas. Elle nous laisse plutôt sur notre faim. L’appétit n’est pas comblé et le meilleur n’a pas été délivré. Dommage cette ambiance sucrée aurait pu nous emportée au moins pendant deux heures.
Retrouvez les Gaufrettes au théâtre du Temple jusqu’au 31 août.
Jessica Staffe