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Chennai, capitale du Tamil Nadu, Inde

Publié le 17 juillet 2013 par Rda Rs

Chennai - Inde

Photo credit: Panoramas / Foter / CC BY-ND

Un peu d’histoire

En 1639, la British East IndiaCompany choisit de s’installer à Madraspattinam, petit village de pêcheurs. La compagnie achète alors un terrain et obtient une licence pour construire un fort et un château, puis une usine et un entrepôt.
Un an plus tard, le Fort de Saint George est construit et devient le centre de la ville coloniale.

Mais Madras, ne restera pas toujours, aux mains anglaises ! En effet, en 1746, le Général français La Bourdonnais capture le fort ainsi que la ville qui reste sous contrôle français pour une durée de trois ans. Jusqu’au 18e siècle, la ville sera assiégée et disputée régulièrement.

A la fin du siècle, l’empire du Raj britannique a conquis une grande partie du Tamil Nadu, de l’Andhra Pradesh et du Karnataka. Madras devient alors le centre-capitale de la région et le centre administratif principal pour la présence britannique en Inde du Sud.

Rapidement, la ville est connectée aux autres grandes villes sous dominance britannique que sont Bombay et Calcutta.

Madras devient également une importante base navale et la seule cité indienne à être attaqué par la Triplice (empires centraux) lors de la première guerre mondiale.

En 1947, l’Inde devient indépendante et Madras devient la capitale de l’Etat de Madras jusqu’en 1969 où l’Etat est renommé Tamil Nadu. Elle reste pour autant la capitale administrative et législative de l’Etat. En 1996, la ville est rebaptiséeChennai, nom qu’elle porte aujourd’hui.

Que voir à Chennai ?

Chennai - Musée

Photo credit: Panoramas / Foter / CC BY-ND

Difficile de se retrouver dans cette grande ville de plus de 4 millions d’habitants ! D’autant que la circulation de la 4e plus grande ville du pays est assez chaotique…

Si vous avez prévu un circuit dans l’Inde du Sud, votre point de départ sera sûrement Chennai, autant en profiter pour faire quelques promenades !

Le Fort Saint George abrite un musée et une vieille salle de banquets ainsi que la plus ancienne église anglicane de l’Inde : l’église Sainte Marie. Il hébergeait le Secrétariat et l’Assemblée législative jusqu’en 2010, année où un bâtiment annexe fut construit.

Saint Thomas, l’un des 12 apôtres, se serait rendu en Inde en vue d’évangéliser le Sud du pays. Il serait mort à Madras en martyr en 72 après J.-C.  Deux quartiers lui sont associés : Santhome et Saint Thomas Mount qui permet une jolie balade. La basilique de Saint Thomas à Mylapore accueillerait ses ossements et se visite.

Pour découvrir l’un des plus beau temple de Chennai, direction le temple shivaïte de Kapaleeshwarar à Mylapore.

Pour un peu de repos, direction Besant Nagar et la plage d’Elliot’s Beach, nommée en l’honneur du Gouverneur de Madras Edward Elliot, lieu tranquille bordé de restaurant. Et si c’est la saison et que vous êtes chanceux, vous croiserez peut-être une tortue olive !

Tout au sud de la plage vous pourrez vous rendre à l’église Velankanni et au temple AshtalalaksmiKovil et ses neuf statues de Lakshmi.

En fin de soirée, n’oubliez pas de vous rendre à Marina Beach, lieu de rencontre et de sortie des familles chennaïtes.

L’envers du décor

Chennai - mylapore

Photo credit: Panoramas / Foter / CC BY-ND

Chennaï est une grande ville qui attire beaucoup. Mais pas seulement des voyageurs.
Grande capitale, chaque année l’exode rural attire des centaines d’habitants du sud de l’Andhra Pradesh. Etat principalement rural, de nombreux villageois quittent leur campagne en direction de la ville en espérant y trouver une vie meilleure et un emploi convenable.

Malheureusement la réalité est tout autre. En 1956, le Tamil Nadu est créé en fonction de critères linguistiques et s’étend sur les régions de langue tamoule. L’Andhra Pradeshsuivi un découpage similaire mais en fonction d’une autre langue : le telougou.

Ainsi ces migrants se heurtent à une première barrière : la langue. De plus, la plus part des migrants sont des adhi andhra (aussi appelé Mala), l’une des castes les moins privilégiées de l’Inde. Arrivés à Madras, souvent sans qualification, ils sont contraints d’accepter les travaux les plus difficiles, notamment le travail de scavanger. C’est-à-dire être éboueurs, souvent à mains nus, sans appareillage et sans protection.

Très maigrement payés, ils n’ont d’autres choix que de s’installer dans l’un des nombreux bidonvilles de Chennai (la ville en compte plus de 1000).

Dans ces conditions, toutes les dépenses deviennent un luxe. Même lorsqu’il s’agit de droits fondamentaux tels que l’éducation, la santé ou l’alimentation.

Depuis 2008, l’ONG française InMaLanka s’associe à l’ONG indienne DesireIndia dans un combat pour assurer ces droits essentiels aux enfants les plus défavorisés d’origine migrante et/ou de très basses castes.

Une école, située en banlieue de Chennai, accueille chaque année près de 100 enfants. Au sein de la LittleAngelsSchool, ils ont accès à un enseignement de qualité, un suivi médical et un repas équilibré largement approvisionné par le jardin bio de l’école. Les enfants sont accueillis dès deux ans et peuvent venir suivre des cours du soir.

Pour assurer un accueil égal à tous, qu’ils soient migrants ou locaux, la plus petite section est animée par une institutrice parlant 5 langues indiennes (tamoul, telougou, malayalam, kanada, hindi).

En déchargeant les parents de plusieurs sources de dépenses essentielles et en assurant une mise en sécurité des plus petits, cette action permet aux deux parents de travailler et d’augmenter l’économie familiale.
Cette action fonctionne principalement grâce à un système de parrainage. Si vous souhaitez plus d’information n’hésitez pas à visiter le site web et… à parrainer un enfant !


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