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Vanity Fair, "Brillant dehors, mordant dedans"

Publié le 18 juillet 2013 par Laptitebulledelo @PtiteBulledElo
Hello sweeties!
Vous allez bien? Aujourd'hui, nous allons parler d'une institution du monde de la presse féminine : Vanity Fair! Ce magazine, qui existe depuis une centaine d'années outre Atlantique est arrivé chez nous le 25 juin dernier, Michel Denisot aux manettes. Je me devais donc d'aller l'acheter et de vous en parler :)
Commençons avec les stars! Et avec l'édito de Michel Denisot, qui a quitté le Grand Journal pour devenir rédacteur en chef de Vanity Fair. Il évoque la noblesse du métier de journaliste, qu'il aime depuis ses 15 ans, et de la volonté de VF de le faire avec patience et minutie. Il dit aussi que Vanity Fair est "le mariage de l'information et du glamour et qu'il a pour ambition de nous faire voir des choses et rencontrer des gens auxquels nous n'avons pas accès. Enfin, pour lui, Vanity Fair est la meilleure chose qui lui soit arrivée... :-)

On nous présente ensuite les contributeurs  de Vanity Fair, qui ont participé et signé des articles de ce numéro, comme la célèbre photographe Ellen Von Unwerth, le philosophe Alain Badiou et l'auteur et éditorialiste politique Catherine Nay. Parmi d'autres :-)  Du beau monde en tout cas! :-)



Plus loin, on peut lire un article sur le fait que "Hollywood ne peut plus s'offrir de stars": en effet, on remarque depuis quelques temps que les blockbusters hollywoodiens portent d'illustres inconnus en haut de l'affiche: Andrew Garfield dans le rôle de Spiderman ou encore Henry Gavill dans l'uniforme de Superman dans Man of Steel, entre autres. En fait, comme Madame Figaro nous le disait, les superproductions visent à impressionner et faire du grand spectacle: on ne se focalise donc plus sur l'acteur principal et les réalisateurs misent sur les effets spéciaux et sur ce qui marche en signant suites sur suites. Le film devient une marque et faire jouer un acteur mondialement connu revient "à faire s'affronter deux marques concurrentes". En plus, la crise fait que l'on ne peut et veut plus donner tout l'argent à l'acteur, à une seule personne. Du coup, les acteurs célèbres se tournent vers le cinéma indépendant. Hollywood est donc en train de changer! Et à priori, donner sa chance aux jeunes, c'est cool, non? :-)
Ensuite Antoine Arnault nous présente son gang! Le directeur général de Berlutti, autrefois à la tête de Louis Vuitton admire donc Christian Louboutin et l'architecte d'intérieur India Madhavi, pour son beau travail et sa discrétion. Ce fan de poker est également bluffé par Bruno Fitoussi (ahah) et compte la journaliste Daphné Roulier parmi "ses amis indéfectibles" :-)
Et enfin, plusieurs pages sont consacrées à la cover girl de ce numéro, Scarlett Johannson! On apprend que la belle est ambitieuse depuis son plus jeune âge (elle faisait des caprices quand elle n'avait pas un rôle ^^) et qu'elle a commencé sa carrière à l'âge de 9 ans avec le film « L'irrésistible North". On apprend également que la journaliste qui a réalisé ce dossier, Ingrid Sishy, est une amie de longue date de Scarlett: elles se sont rencontrées à la sortie d'un cinéma après la projection d'un film de l'actrice, alors qu'elle était enfant :-) On nous confie aussi que Robert Redford l'a choisie pour l'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux pour son audace, sa confiance en elle et son efficacité pour lire son texte. Entre plein d'autres choses car l'article fait...10 pages! Tout vous dire serait donc bien trop long :-) L'article est aussi illustré par de très jolis clichés de la star, dans une ambiance très parisienne, ville dans laquelle Scarlett vit et qu'elle aime beaucoup :-)


Continuons avec le reste des articles, entre actu et politique :-) On nous raconte tout d'abord l'histoire de Vanity Fair: Vanity Fair a été acheté en 1913 par Condé Nast, et avait déjà un passé aux Etats Unis et au Royaume Uni, sans succès. Mais déjà, à l'époque, son rédacteur en chef voulait en faire quelque chose d’éclectique, de mordant, qui parle de sujets importants et réunit du beau monde, à l'image d'un grand dîner :-) Le magazine fusionne avec Vogue en 1936 et reviendra dans les années 80 outre Atlantique, pour devenir l'institution que l'on connait :-)
Quelques pages plus loin, on trouve de petites infos futiles, comme le crash de la valeur du cupcake en bourse qui a tout de même perdu 58% ou bien le fait que le prénom Arya, de la série Game of Thrones figure en tête du classement des prénoms les plus populaires aux States :-)

Ensuite, on peut lire la chronique de Catherine Nay, "Le président qui n'aimait pas le pouvoir", dans laquelle elle se montre corrosive avec notre président. Elle revient sur l'année assez difficile que François Hollande a dû traverser et de sa perte de popularité. Trop normal, pas assez charismatique et offensif, il ne semble pas avoir la carrure d'un chef d'Etat selon elle, elle parle même d' « image présidentielle low cost ». De plus, il semble peu communiquer avec son gouvernement, qui manque d'un vrai leader et d'une voix commune. D'après Mme Nay, François Hollande se fiche des moqueries et continue d'avancer, de suivre sa politique ; il ne rentre pas dans les conflits car il n'aime pas ça, quitte à dire oui quand il pense non. En tout cas, elle n'est pas tendre avec notre Flamby! Et vous, qu'en pensez-vous?
Plus loin, l'auteure américaine Pamela Druckerman revient sur l'éducation triste des Français: elle constate que tout jeunes, ces enfants, élevés en France, sont déjà râleurs et dépressifs et elle regrette que la plupart de nos compatriotes la regardent comme une bête curieuse quand elle s'adresse à eux à la sortie de la crèche ou dans la queue du supermarché. Elle explique aussi que l'école américaine pousse les enfants à se dépasser, en les encourageant et les bardant de récompenses. Elle compare également les étudiantes françaises et mélancoliques fumant des cigarettes, à leurs homologues américaines et pom-pom girls. Elle a également noté que les livres pour enfants français ont rarement une fin heureuse ou bien elle reste provisoire. Elle explique également que nous sommes déprimés non pas seulement à cause des mauvaises choses qui peuvent nous arriver mais aussi parce qu'on se montre fatalistes face à elles, nous contentant de râler au lieu de résoudre le problème. Il y a du vrai dans tout ce qu'elle dit, non?



Vanity Fair nous parle ensuite de Colombine: 14 ans après le drame, le débat des armes à feu fait toujours autant rage et le souvenir de la tragédie est toujours aussi prégnant, notamment avec la chanson Bowling for Colombine de Michael Moore et la minute de silence anniversaire célébrée dans le lycée. La plupart des parents sont pour une règlementation plus dure de la possession d'armes à feu, notamment  dans les foires aux armes : mais sûrement pas l'interdiction, qui serait une atteinte à la liberté individuelle. Pour eux, elles ne sont dangereuses que si on s'en sert mal, "ce sont les gens qui tuent les gens, pas les armes" et si les tueurs ne pouvaient pas se procurer d'armes, ils fabriqueraient des bombes pour parvenir à leurs fins (sauf que les bombes installées par les tueurs de Colombine n'ont, par exemple, tué personne). Pour certains d'entre eux, le fait que les enseignants ne puissent être armés est la source du problème car ils ne peuvent pas protéger les élèves en cas d'attaque! Certains rappellent toutefois que les profs n'ont pas être armés n'étant pas formés pour ça. On nous rappelle également que le Canada possède autant d'armes que, comme leur culture est moins violente que la culture américaine, moins de carnage ont lieu. Que pensez-vous de tout cela?
On en vient ensuite à l'un des articles principaux de ce Vanity Fair : Pascal Bonnefoy, le majordome des Bettencourt,  donne sa version de cette affaire. Rappelons qu'il n'avait pas confiance en François Marie Banier, et avait dissimulé un dictaphone dans le bureau de Mme Bettencourt afin de découvrir ce qui se tramait, donnant l'élan à la fameuse affaire. Dans cet article, très long et agrémenté de nombreuses photos de jeunesse de l'illustre famille, on fait le récit du parcours du majordome : il a démarré en tant que serveur à Paris à 21 ans puis travaille dans une société qui fournit des maîtres d'hôtel pour des soirées mondaines avant d'officier chez une grande amie de Lilianne Bettencourt puis chez elle, dés 1990. Là, il vivra des années de travail heureuses, faites de richesse et d'habitudes, au service exclusif de Monsieur, qui l'appréciait beaucoup et réciproquement. Banier viendra troubler ce tableau en se rendant dans la propriété à l'improviste, imposant sa présence et se montrant très extravagant, "proférant des horreurs sur la terre entière". "Monsieur avait compris les manigances de Banier mais trop tard ; d'autant que le photographe n'hésitait pas à l'intimider en lui rappeler qu'il avait participé à la rédaction d'un journal pétainiste, afin de l'embarrasser. Là dessus, la fille, Françoise ne voudra plus venir et l'ambiance se dégrade dans la maison, même parmi le personnel. Le majordome raconte aussi que de nombreux hommes politiques venaient voir les Bettencourt, notamment en période électorale : c'est lui qui affirme que Nicolas Sarkozy est venu les voir, bien qu'il n'est pas vu d'enveloppe remplie d'argent circuler. Il nous explique aussi qu'à la mort de Monsieur, il a voulu protéger Madame en découvrant les complots fomentés par le photographe en cachant un dictaphone dans le bureau de M.Bettencourt : il y découvre une femme fragile, qui se fait manipuler et ne se souvient pas toujours des sommes d'argent qu'elle donne au photographe mais aussi aux conseillers qui la manipulaient et lui montaient le coup contre sa fille. Aujourd'hui hôtelier à Saint Brieuc et poursuivi, lui aussi, dans l'affaire Bettencourt, il affirme ne pas regretter ce qu'il a fait.

On retrouve ensuite le portrait de Xenia Sobtebak: Xenia est une jeune présentatrice et journaliste russe, devenue l'un des cauchemars de Poutine. La jeune femme est en effet une fervente opposante à sa politique. Très médiatique de par sa beauté et son passé d'it girl, elle est aujourd'hui une voix politique qui se fait entendre. Virée de la télévision publique pour son combat, elle a prouvé que des fraudes électorales avaient eu lieu durant l'élection de Poutine (certaines personnes ont pu voter plusieurs fois sans être inquiétées). Passionnée de politique, elle croit en la vérité, tant pis si elle trahit l'un des proches amis de son père. Elle estime également que la Russie ne fait pas en sorte de privilégier l'éducation, la santé et la sécurité et que son gouvernement est corrompu. Centriste, elle fait de son mieux pour se rendre aux réunions de l'opposition, qui lui apportent crédibilité et notoriété, même si elle regrette que les extrêmes soient obligés de se réunir pour contrer Poutine. Et l'opposition semble être une affaire de famille car la maman Ludmila Borisovna Naroussova a été virée du Sénat en 2006 : à cause de sa fille mais aussi parce qu'elle "s'opposait aux lois répressives du pouvoir". Elle pense également que son mari, officiellement mort d'une crise cardiaque en 2000, a en fait été empoisonné. La seule limite de Xenia est la prison, qui lui fait très peur : mais Vanity Fair semble persuadé que sa maman saura toujous mobiliser son réseau pour éviter que ça lui arrive.
En enfin, on peut lire une interview de Lakshmi Mittal  le PDG d'Arcelor Mittal. Il nous parle de ses relations tendues avec notre gouvernement, notamment durant l'épisode Florange :Hollande le menaçait de nationaliser la société alors que Mittal, selon ses dires, ne voyait pas comme l'entreprise pouvait survivre sans plan de licenciement. On nous rappelle que Mittal a acheté Arcelor avant la crise et que celle-ci a côuté cher au n°1 mondial de l'acier. De même, l'accord passé entre la France et Mittal tenait en plusieurs points : pas de licenciements secs, des indemnités pour les gens partant en retraite et le reclassement de certains ainsi que l'arrêt des hauts fourneaux. Mittal nous dit aussi qu'il n'aime pas du tout licencier mais qu'il le faut parfois, surtout en cette situation économique difficile. On nous raconte aussi le parcours de cette homme, né dans la pauvreté au Rajasthan avant de venir l'un des hommes les plus riches du monde, en rachetant les principales sidérurgies et on nous parle aussi de sa luxueuse demeure et de son train de vie opulent.

Jolies photos!

Voilà! Au final, on a un beau magazine mais aussi un magazine avec plein de lecture dedans : les articles sont longs et fouillés, il faut parfois s'accrocher pour les finir. En tout cas, moi, je n'ai pas lu ce magazine en 1h chrono, comme il m'arrive de le faire avec Grazia ou Madame Figaro, il a accompagné de nombreux trajets en métro :) Et ce fut assez difficile pour moi de vous rédiger ce billet car ressortir les idées principales d'un article de 10 pages n'est pas chose aisée!Et vous les filles, Vanity Fair ou pas?Des bisous! 


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