Magazine Beauté

Du nouveau et du mieux pour nos produits de beauté : sécurité + information + transparence

Publié le 18 juillet 2013 par Ladygreen @Kosmethique

Du nouveau et du mieux pour nos produits de beauté : sécurité + information + transparence
Pour savoir si nos produits solaires contiennent des nanomatériaux, si notre crème hydratante l'est vraiment ou si nos produits sont safe, une nouvelle réglementation sur les cosmétiques a été mise en vigueur le jeudi 11 juillet 2013 dans l'Union européenne, pour en renforcer la validité et la sécurité. Ce nouveau texte qui remplace l'ancienne directive vise à « assurer la protection de la santé et l’information du consommateur en veillant à la composition et à l’étiquetage des produits ». Nanoparticules, allégations marketing, évaluation de la sécurité et effets indésirables des produits de beauté comptent parmi les thèmes phares de ce nouveau Règlement Cosmétique Européen N°1223/2009.
# A propos des nanoparticules
Les nanoparticules ou nanomatériaux sont de toutes petites particules qui font l'objet de polémiques et que l'on trouve dans la composition de nombreux produits : déodorants, dentifrices, soins antirides ou pour cheveux, maquillage ou encore produits solaires (ce sont notamment des colorants, des agents conservateurs, des filtres UV ou des actifs). On leur reproche notamment leur potentielle toxicité en raison de leur faible taille, qui suppose une aptitude à passer les barrières de la peau ou les poumons. En savoir plussur le sujet.

Bonne nouvelle : elles sont désormais encadrées par de nouvelles règles quant à leur utilisation et devront être clairement identifiées dans la liste des ingrédients INCI, avec la mention "nano".  
Si cet étiquetage obligatoire est une grande avancée, permettant ainsi aux consommateurs d'être informés et de choisir leurs produits en connaissance de cause, on se demande du bien-fondé de leur utilisation. En effet, devant les incertitudes qui règnent sur le sujet, l'utilisation de ces matériaux ne devrait-elle pas être mise en attente, le temps de dissiper les doutes ? Ne serait-ce que par principe de précaution. D'autant plus que les sceptiques risquent de boycotter les produits qui en contiennent. Pour ces derniers, les produits bio feront leur affaire, puisque ces derniers interdissent l'utilisation des nanoparticules.
# A propos des allégations marketing

Autre nouveauté, pour garantir au consommateur qu'il ne sera pas dupé sur des allégations publicitaires de type "déodorant efficace 48 heures" ou "crème hydratante", une liste de six critères communs,
très généraux, d'acceptabilité des allégations a été établie. Les autorités nationales s'y réfèreront pour vérifier la validité des propriétés prêtées aux produits. Les quelques 4 000 fabricants d'Europe devront notamment pouvoir répondre de la sincérité de leurs affirmations et produire des éléments probants. "Qu'il s'agisse de dentifrice ou d'un rouge à lèvres, les consommateurs sont désormais mieux protégés et informés", se réjouit le nouveau commissaire européen en charge de la politique des consommateurs, Neven Mimica.
Mais ici aussi, si l'intention sur le papier est bonne, on se demande quel est le contenu de cette liste de critères et quels sont ces éléments probants...
# A propos de la sécurité des compositions
Les fabricants et les distributeurs (s’ils vendent un produit sous leur propre marque) deviennent légalement des « personnes responsables » des produits qu'il mettent sur le marché. Jusque là, on a envie de dire, c'est bien normal !
Pour chaque produit, cette personne responsable doit établir un dossier comportant l’analyse des risques de chaque ingrédient.

Autre avancée, on apprend qu'un portail unique a été mis en place pour centraliser toutes les notifications des produits de beauté mis sur le marché, la composition pourra être connue à tout moment et en quelques secondes ! Enfin, seulement par les services compétents, pas par les conso, ce qui est bien dommage.À terme, l’objectif est de créer une grande base de données à l’échelle européenne de tout ce qui entre dans la composition des cosmétiques.
Si la constitution de cette base de données est une belle initiative, on attend désormais l'accès aux consommateurs.
Par ailleurs, un système de cosméto-vigilance va être instauré :
les fabricants et les distributeurs devront notifier les effets indésirables graves liés à l’utilisation de cosmétiques aux autorités nationales de contrôle (soit l'ANSM en France), et ces derniers devront les partager avec leurs homologues européens.

Au final, de belles avancées pour le consommateur avec des produits plus sûrs, des informations plus claires et plus de transparence...mais des contraintes pour les professionnels qui vont devoir s'adapter.


Sources : 2013 Agence France-Presse, Que Choisir, L’Observatoire des Cosmétiques

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ladygreen 750 partages Voir son blog