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La mafia des figuras a encore frappe, et ce n'est pas fini

Publié le 18 juillet 2013 par Jeanmi64

Vu cet édito de Jean-François Neuvière sur le site : http://mexicoaztecasytoros.com

Une opinion qui semble de plus en plus d'actualité après la corrida montoise de ce mercredi !

"   La mafia des figuras a encore frappé, et ce n'est pas fini.
Figurez vous que le G10 est devenu le G9, G8au fur et à mesure des défections des uns ou des autres mais le chef  c'est toujours l'empereur Jules.
Grand torero, il a quelques amis,le José-Mari, le Michel Ange, Alexandre le petit, à moments perdus le roi Enrique.. toute cette joyeuse bande  se partage le marché.  On est vedettes ou on ne l'est pas!  Et comme le marché se rétrécit on serre les rangs, on empêche quiconque d'entrer dans ce club de très bons toreros mais qui, faites le calcul vous mêmes, ont tous au moins 15 ans d'alternative.  Du jamais vu.
Comment font- ils pour garder leurs prérogatives( contrats mirobolants, complicités diverses avec les éleveurs et les empresas)?  Il organisent des spectacles dont d'avance l'issue est connue.  Un mano a mano, vous imaginez que c'est une épreuve de concurrence  entre deux toreros qui pardon pour la trivialité du propos, veulent se" tirer la bourre" et démontrer que décidément le meilleur c'est moi?,
En l'occurrence,là? pas du tout ! Voici la définition des mano a mano de l'heure: rencontre aimable entre deux compères du haut de l'affiche qui sont d'accord pour se partager un lot de toros commerciaux sans grande surprise  , donnant ainsi satisfaction aux arènes qui les contractent, bonne entrée, moins de frais,  et que les oreilles tombent ou pas, quelle importance? Chacun restera vedette sans que le résultat du mano a mano ne ternisse en rien sa gloire ni sa réputation.
Et ces jolis messieurs que nous allons voir, forcément puisqu'ils sont partout!, s'organisent maintenant des corridas dites de bienfaisance.  Au profit de qui?  Ce n'est pas très clair.
Un exemple tout frais:  les grandes arènes avec leurs grands organisateurs contactent le club des 4,5 6 pour leur proposer une corrida de beneficiencia.  Bien.  Une grande empresa française?  Simon Casas.  Une grande arène française?  Nîmes, son arène.  Les toreros en question changent de nom, le G10 s'appelle désormais Union des matadors... etc etc.Ils tombent d'accord avec l'empresa, et que décident ils ?ces bons apôtres?  tout simplement d'écarter  Juan Bautista, matador membre de fait et de droit de la fameuse Union de cette corrida qui aura lieu sur sa terre, à une encablure de sa ville d'Arles. Et hop le tour est joué.  Il faut une sacrée noirceur d'âme pour oser écarter un torero de sa qualité   d'une arène Française, ce même torero qui ne cesse en ce moment de progresser et sans doute ceci n'est il pas étranger à cela.
Fort logiquement et sans attendre,  Juan Bautista a démissionné de l'Union des Toreros.
Sans doute peut on pousser un peu plus loin le raisonnement.
A ne rester qu'entre soi, ces beaux messieurs se permettent de ne toréer qu'à la va vite, absolument pas gênes par les toreros qui montent et méritent une place bien meilleuer que celle qui leur est réservée.  Tel matador jeune et courageux coupe- t- il les oreilles quand  la vedette  qui partage par hasard son cartel se révèle inapte à tuer ou endort l'assistance avec des fadaises jolies et sans fond?  Il peut être sûr que la nouvelle va circuler et très vite il sera exclu de ces affiches sur lesquelles il avait eu tant de mal à inscrire son nom.
Des noms?  on en a  quelques- uns à fournir.
Fandiño fait de l'ombre?  on le tolère encore un peu mais s'il continue à triompher devant certains, il ne pourra plus entrer dans les cartels: ce sera la condition de la signature: si vous prenez Fandiño, je ne viendrai pas, et si je ne viens pas votre affiche n'attirera pas les gogos.
Ce fut le cas et c'est encore celui de David Mora, ce fut le cas de Miguel Tendero,de Robleño, des mexicains qui, lorsqu'ils ont "mis le bain" à de grandes vedettes se font rejeter partout et pour vivre correctement de leur art ne peuvent qu'envisager de repartir faire carrière au Mexique.Dans la région de Jaen il y a aussi un jeune maestro qui piaffe d'impatience.
Il y a en ce moment sur le circuit un type extraordinaire, au courage froid, au toreo templé et beau parce que profond, et pas" joli" au mauvais sens esthétisant du mot, ce torero qui regarde la mort en face et n'en fait pas  des tonnes, qui ne regarde pas les gradins, qui tue en se jetant entre les cornes, qui nous donne de l'"émocion", ce torero s'appelle Saul Jiménez Fortes.  Qui l'imposera aux marchands? qui? son apoderado n'a pas assez de puissance ni d'influence, il ne possède pas la monnaie d'échange nécessaire;des arènes dans lesquelles il pourrait dire  à ses collègues empresas:" prends le mien et je te prends le tien.". 
Ce jeune matador vient de s'envoyer deux Miura à Pampelune, se jouant la vie sans frémir.  Croyez- vous que cela lui servira  et qu'il sera, tel un Cordobès de jadis, engagé partout?
Les jeux sont faits, rien ne va plus, tout est déjà écrit , c'est du business.
Alors il se pourrait bien que pas mal d'aficionados, comme moi , lassés de voir toujours les mêmes devant les toritos bien huilés qu'ils ont choisis décident pendant un certain temps de déserter les gradins, et de devenir très très pénibles et critiques parce que très très déçus.
JFN   "


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