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Petite histoire de faussaires

Publié le 19 juillet 2013 par Copeau @Contrepoints

Il est extrêmement préoccupant que les élites de la France ne prennent pas le courage politique de dire enfin la vérité aux Français incroyablement désinformés sur la gravité de leur situation.

Par Philippe Robert.
Petite histoire de faussaires

Il serait plus que temps, spécialement en France, de prendre conscience que la richesse d’une nation ne lui vient pas d’une miraculeuse intervention du ciel, comme semblent le croire les socialistes avec leur doigt mouillé en perpétuelle recherche du sens du vent, mais avant tout du cœur battant de ses forces vives que sont les entreprises.

Et dès lors que le vent fait défaut trop longtemps, l’éolienne France ne tourne plus d’un pouce en laissant à d’autres, peut-être plus avisés, le soin de pallier sa défaillance qui peut finalement s’avérer, ainsi que nous pouvons le constater aujourd’hui, d’une formidable amplitude quand le vent du large se met en grève perlée.

Or quel est le vecteur (seul) capable de propulser la machine France en panne que notre folle addiction politicienne au keynésianisme ainsi que le niveau somptuaire de notre protection sociale nous empêchent d’optimiser ? Comment font donc les autres pour produire suffisamment de richesse leur permettant de se payer un train de vie enviable ?

Il s’agit bien entendu de l’entreprise si vilipendée chez nous pour de mauvaises raisons qui découlent, dans leur grande majorité, de la passion égalitaire inoculée au peuple français il y a plus de deux siècles par la Révolution française oubliant d’ailleurs vite l’acte libéral fondateur de sa survenue : la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Pourquoi tant de haine envers l'entrepreneur qui est non seulement le marqueur privilégié du dynamisme d’un pays mais encore, et surtout, le garant de sa prospérité présente et future ? Sa réussite (risquée) en serait-elle la cause ? "Ossabandus, nequeys, nequer, potarinum, quipsa milus. Voilà justement ce qui fait que votre filles est muette"...

En France, cette évidence économique est passée par pertes et profits par l’actuel pouvoir politique qui ne cesse, parfois par ignorance mais plus souvent par pure soumission à l’idéologie, de charger la barque des charges qui finissent, comme chacun peut en faire le constat, par tuer la poule aux œufs d’or avec, hélas, l’assentiment du peuple. Mais la coupe étant archi-pleine, la société civile a fini par sortir d’un long sommeil de bientôt quarante années présidées par cinq Présidents successifs pour s’élever, désormais avec une véhémence redoublée, contre ce qui manifestement est devenu chez nous un principe ordinaire de mauvaise gouvernance : le mensonge d’État.

Fausses analyses, fausses promesses, fausses nouvelles, fausses mesures : nos gouvernants ont fui la réalité et la vérité et essayent de donner le change en occupant les médias (...) Nos gouvernants se croient tout permis. Ils utilisent leur pouvoir législatif précaire pour nier les lois de la nature comme les lois de l’économie. La nature ? La loi de la République a été utilisée pour asséner qu’il n’y avait plus ni homme ni femme, ni père ni mère. L’économie ? un projet de loi de M. Hamon vaudrait faire croire qu’il n’y a plus ni actionnaire ni salarié : application à l’entreprise du concept de <genre>. — Jean-Philippe Delsol [1].

Petite histoire de faussairesIl est donc extrêmement préoccupant que les élites dirigeantes d’un pays aussi riche que la France, hélas poussé dans ses derniers retranchements par un déni généralisé et durable de la réalité, ne prennent pas le courage politique de dire enfin la vérité aux Français incroyablement désinformés sur la gravité de leur situation !

Ainsi est-il d’autant plus scandaleux que nos gouvernants se conduisent littéralement en prédateurs, et ce jusqu’au sommet de l’État, en écrasant les forces vives que sont les entreprises de règlementations, taxes et impôts de toutes sortes par un usage hors de proportion du pouvoir démocratiquement conféré.

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Sur le web.

Note :

  1. Jean-Philippe Delsol est avocat au Barreau de Lyon, spécialiste en fiscalité internationale et administrateur délégué du "think tank" Institut européen de recherche militant pour la liberté économique et la concurrence fiscale (IREF Europe).

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