La vie

Désolée mais aujourd’hui c’est un peu un billet « je te casse le moral ».

Je suis d’humeur morose… J’ai des choses sur le coeur qu’il faut que je sorte. Et je ne sais pas à qui les dire en fait.
Je ne suis pas croyante. Je ne peux pas me tourner vers Dieu.
Je suis plutôt cartésienne. Je ne peux donc pas parler aux fantômes.
Donc c’est ici que je vais vous livrez le fond de ma pensée.

Vous le savez, il y a un an j’ai perdu mon papa. Une moitié de moi. De mon être. De ma personne. De mon histoire. Mon père était le 2ème d’une sale série. Une série bien noire et vraiment atroce.

Une sorte de loi de Murphy vraiment pourrie.

Hier, j’ai rendu visite à mes voisins. Ils viennent de vivre un drame similaire au mien. J’ai voulu aller les réconforter. J’avais besoin de les voir. De leur parler. D’être avec eux.
Cette femme qui est partie, ma voisine, je la connaissais depuis 30 ans. Je connaissais ses enfants, mais sans trop les connaitre en fait.
Depuis 2 ans, je me suis un peu rapprochée de leur fille car son fils à le même âge que Warrior. Mais hier, un cap de plus a été franchi. Parce que la douleur rapproche.
Nous avons pleuré ensemble. Nous avons parlé de sa maman, qui adorait mes enfants. Nous avons parlé de mon papa. Nous avons parlé de la vie.

Pourquoi le sort s’acharne-t-il sur certaines personnes alors que d’autres vivent une vie « normale » ? Pourquoi certaines familles ne vivent que des coups durs ?

Comme si la disparition de mon papa ne suffisait pas, il a fallu que mes tantes ses soeurs se déchainent sur notre famille en nous balançant des atrocités.
Et puis les gens, les amis, dans ce genre de situation, se font plus rares pour certains. On se rend compte alors que ce n’étaient pas des amis. Heureusement d’autres sont plus présents que jamais, alors qu’on ne pensait pas être si proches.

La perte d’un parent c’est difficile. C’est terrible. Mais ca permet de faire le tri. Ca permet de se tourner vers les vraies personnes, celles qui sauront nous réconforter.

Mais je n’arrête pas de me demander pourquoi ! Pourquoi ca nous arrive à nous. A eux partis trop tôt.
Pourquoi comme ça. Pourquoi maintenant.

Je me demande si cette colère en moi partira un jour. Si je retrouverai la sérénité.
Si je pourrais regarder mon fils sans penser que c’est mon père qui devrait être là à jouer au train et aux légo avec lui.
Si je pourrais regarder ma fille dans les yeux, sans y voir les yeux de mon père.

Bref, tant de questions sans réponse…

La photo de couverture de ce billet a été prise pendant des vacances en famille, en Israël. Les meilleures vacances de ma vie probablement (malgré les nausées de ma grossesse #1).
Des crises de fou-rire. Des bonnes bouffes. Des souvenirs mémorables !

Promis la semaine prochaine ce sera plus jovial !