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Birmanie: l'indispensable rencontre de Hollande.

Publié le 19 juillet 2013 par Juan
Birmanie: l'indispensable rencontre de Hollande.
Il s'est passé quelque chose de curieux, de très curieux. Pour quiconque s'est intéressé au sort de la Birmanie depuis une belle vingtaine d'année, ce pays s'assimilait avec le sort d'Aung San Suu Kyi, la légendaire opposante emprisonnée par une dictature militaire.
Fin 2011, grâce à une heureuse et persistante pression internationale, la junte militaire accepta des élections libres et la libération de l'opposante. 
En France, François Hollande eut le plaisir et l'honneur de recevoir l'ancienne opposante. 
Mardi 16 juillet, cette histoire idéale fut surprise par quelques critiques véhémentes. En cause, Hollande rencontrait donc l'actuel président de Birmanie, Thein Sein. Pour sûre, le pays n'était pas la démocratie dont nous rêvions. Pour quelques grincheux à droite, oublieux d'un 14 juillet 2008 où leur ancien mentor recevait ce que le pourtour mediterranéen comptait de dictateurs, ou de ce 10 décembre 2007 quand le colonel Kadhafi planta sa tente dans la cour de l'hôtel Marigny, cette rencontre était en trop. 
Plus sérieuses car franchement concernées, des associations humanitaires se sont émues non pas tant de cette visite que du sort d'uneminorité musulmane opprimée, les Rohingyas. Francois Hollande avait même reçu une lettre officielle de la part de plusieurs organisations. Dimanche dernier, quelques représentants avaient été reçus à l'Elysée.  Habituellement, les rencontres avec des dictateurs avérés s'accompagnent de communiqués lénifiants et sans mention des droits de l'homme. Au mieux, peut on espérer un commentaire officieux d'un conseiller diplomatique évidemment  anonyme nous assurant que les Droits de l'Homme (notez les majuscules) ont été évoqués.
Cette fois-ci, le compte-rendu élyséen fut tout simplement précis:
"Le président de la République a souligné la nécessité de voir libérés rapidement tous les prisonniers d’opinion sans condition et que toute la lumière soit faite sur les violences intercommunautaires récentes, afin que les responsables de celles-ci soient présentés à la justice. Il a exprimé la préoccupation de la France face à la persistance de conflits armés notamment dans l’Etat Kachin et la situation de la communauté Rohingya dans l’Arakan ainsi que par les violences de nature confessionnelle. Il a rappelé combien la France est attachée au travail des organisations humanitaires et à l’accès général et permanent aux populations qui nécessitent cette aide."
Qui pouvait s'en plaindre ? 


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