What a pressure d’être toujours en représentation

A moins : que vous n’ayez pas checké votre mur facebook, que vous ayez stoppé toutes discussions avec vos collègues, que vous n’ayez pas écouté les gens dans le métro, que vous ayez éteint votre télé.

Donc hormis toutes ces raisons diverses et foireuses, vous n’avez pas pu échapper à la naissance royale chez le couple William and Kate.

J’étais pas trop dans la babymania, j’ai été curieuse de connaître le sexe et le prénom du baby (encore inconnu à l’heure où j’écris), mais c’est tout.

Alors quand j’ai vu le couple et leur petit à la télé, j’ai été happée par l’évènement, mais pas pour la raison que l’on pourrait penser. Un truc que je me suis dit en les voyant c’est : putain…pression !

Ils étaient mignons tous les deux, sortant de la clinique. J’ai bien aimé la réaction de la journaliste qui parlait de l’attente. C’est à ce moment là que le couple a débarqué, la journaliste a semblé un peu perdue et très surprise, j’ai bien ri (un moment impromptu délicieux, dans ce monde télévisuel trop calculé). Très calmes et semblant sereins face à ce tumulte de photographes, de leurs prénoms hurlés avec force et les gens autour qui se tordent le cou pour voir. Et puis ce bébé qui n’arrêtait pas de bouger ses petits doigts (j’ai fondu de mignonitude devant les petits doigts j’avoue).

Mais ce qui m’a frappée, c’est le teint rayonnant de la Princesse. Fraîche, pimpante, ravie d’être la. Enfin, je me suis surtout interrogée qu’est ce que ça doit faire ? Et je me suis dit que je n’aimerais pas être à sa place. Cette perfection de tous les instants. L’obligation d’être irréprochable à tout moment y compris après le moment intense que peut représenter un accouchement. L’obligation de sourire devant les caméras, d’être polis, de ne pas montrer la fatigue, la lassitude, l’envie d’être seuls avec son bébé. Le fait d’être scrutés, la silhouette, la complicité, tout y passe. Est ce que l’on s’habitue à se comporter de cette façon en public ? Est ce que cela s’apprend ? Quelles sont les échappatoires ?

Bien sûr ils sont aidés par des hordes de nounous et de domestiques, mais tout de même quelle pression de devoir être tout le temps…parfaits, faire rêver en public.

Oui ce sont des idées qui me parlent. J’ai longtemps cherché à coller à mon idée de perfection quand j’étais en public. J’avais une certaine idée de comment je devais être pour être irréprochable. Je me mettais tellement de pression, quelle fatigue de tous les instants.

Je crois que c’est un peu tout ça que j’ai revu dans ces jolies images princières. Ils ont tout de même l’air bien heureux, complices. Est ce qu’ils se sont habitués à tout ce bordel médiatique ou ont-ils lâché prise ?

Je m’interroge.