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Recommandations canicules 2013 : du vent pour les sans-abris ?

Publié le 25 juillet 2013 par Asse @ass69014555

canicule_sans-abris_mourir_l-ete_dessin_signé NaRecommandations canicule
du Ministère des affaires sociales

Pleines de bon sens, les recommandations canicules du Ministère des affaires sociales ne sauraient être suivies en l'état actuel des choses dans la capitale...

Il s'agit donc de recommandations que chaque citoyen doit faire siennes pour aider ceux qui n'ont plus rien que leur morceau de carton !
En attendant, aidez Entraides-Citoyennes à livrer de l'eau aux sans-abris les moins mobiles.

Cliquez sur l'image pour accéder à la cagnotte en ligne

logo-leetchi.png

Les comptes seront comme toujours publiés

avec les justificatifs d'achats par soucis de transparence

Les personnes sans abri qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas aller dans des structures

d’accueil ou d’hébergement sont particulièrement exposées aux risques liés aux fortes

chaleurs

Avec à peine 5000 places en hébergement d'urgence, ça en fait des personnes à risque !

Prévoir le matériel nécessaire pour rafraîchir les personnes sans abri (glacières, sacs

réfrigérants, eau) et pour les protéger du soleil (casquettes, t-shirts, ...).

Organisation et fonctionnement avant la canicule

Recenser les points d’eau (eau potable, fontaines, plans d’eau, douches...), les toilettes publiques, ainsi que les endroits frais autorisant leur accès aux personnes sans abri (galeries commerciales,...) vers lesquels les sans abri pourront être orientés en cas de fortes chaleurs,

C'est bien... Mais sans containers et/ou thermos pour stocker l'eau sur elles, ces personnes sont-elles condamnées à s'installer au pied des fontaines ?

Prévoir une augmentation de la capacité d’accueil des personnes sans abri dans les

centres d’hébergement : accès aux douches, mise à disposition de vestiaires fermés à clef, installations de fontaines réfrigérées,

Oui... On est bien dans la « recommandation »... Parce que dans les faits, ces places sont totalement insuffisantes à longueur d'année et encore plus en été...

Sensibiliser les équipes de rue aux risques liés à la canicule : repérage des situations à risque (crampes, syncopes, épuisement, coup de chaleur) et aux premiers gestes de refroidissement thérapeutique (aspersion, pulvérisation d’eau, mise à l’abri).

Les équipes hautement restreintes face à une population en nette augmentation l'été...

PENDANT UNE VAGUE DE CHALEUR

Renforcer les effectifs de personnel dans les équipes mobiles !!!!!!!

Augmenter le nombre de maraudes !!!!!!! en mettre en place également dans la journée
!!!!!!!

Rechercher les personnes (connues des équipes de rue ou des centres d’hébergement)

qui ne se manifestent plus ou qui présentent un état pathologique ouvrez les yeux elles sont partout, y compris les femmes et les enfants !!!!!!!

Distribuer des bouteilles d’eau fraîche !!!!!!!

Adapter l’alimentation distribuée (privilégier légumes frais et fruits) 4 lieux de distribution alimentaire sur Paris l'été !!!!!!!

Faciliter l’accès des personnes sans abri aux douches, lieux publics frais qui ont été

repérés auparavant !!!!!!!

Favoriser l’accès aux centres d’hébergement les plus proches (douches, repos) !!!!!!!

Faire connaître les lieux équipés de vestiaires fermés et gratuits et inciter les personnes

sans abri à y déposer leurs vêtements !!!!!!!

Surveiller leur état de santé et les questionner (maux de tête, fatigue intense, faiblesse,

vertige...) !!!!!!!

canicule-le-point-sans-abris-2013.jpg

Le point - Nicolas Guégan 25 07 2013

Non, la misère n'est pas moins pénible au soleil

Quand l'hiver pointe le bout de son nez, ils sont au coeur de toutes les préoccupations. À l'inverse, l'été venu, les SDF sont les grands oubliés.

Le contraste est flagrant. Lorsque le mercure flirte avec les premières températures négatives, le gouvernement, épaulé par de nombreuses associations, déclenche son rituel plan grand froid : augmentation des capacités d'hébergement d'urgence, multiplication des maraudes du Samu social ou encore collectes de nourriture. Tout est fait, ou presque, pour venir en aide à ceux qui vivent dans la rue et éviter ainsi des décès par hypothermie. Mais quand les premières vagues de chaleur frappent la France, ces mêmes individus ne sont plus considérés comme des sujets à risque. Une fois activé, le plan canicule vise quasi exclusivement à protéger les personnes âgées. Mais rien n'est fait pour les SDF, pourtant beaucoup plus affaiblis par les grosses chaleurs que l'on n'imagine.

Contacté par Le Point.fr, Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'Hôtel-Dieu (Paris), confirme la dangerosité de l'été pour les SDF. "À cause de leur situation matérielle, ils ne peuvent pas suivre les recommandations gouvernementales", indique-t-il. Impossible en effet pour eux de s'hydrater convenablement, de profiter de l'air conditionné des supermarchés (ils en sont chassés) ou tout simplement de se protéger de la chaleur. À ces difficultés s'en ajoutent d'autres, plus préoccupantes : dépendance à l'alcool, maladies respiratoires, mauvaise hygiène, etc. Le risque premier est l'hyperthermie. Un état pouvant conduire jusqu'à la mort si la température corporelle s'élève trop au-dessus de la normale.

"Chaque jour une dizaine de SDF se présentent aux urgences de l'Hôtel-Dieu, ce qui représente tout de même 10 % de nos patients journaliers", explique Gérald Kierzek. Certains ne viennent que pour "profiter de la climatisation", l'hôpital étant le dernier refuge dont ils ne sont pas exclus. "Derrière chaque urgence médicale se cache une urgence sociale", poursuit le médecin urgentiste. Ainsi, Gérald Kierzek s'assure de ne jamais laisser repartir un patient le ventre vide ni sans qu'il ait pu boire à sa soif.

Distribution d'eau dans les rues de Paris

Du désintérêt de la population générale pour les SDF, une association a fait son combat. Entraides citoyennes, c'est son nom, est d'abord née sous la forme d'un collectif de citoyens, raconte Sylvie, l'une des adhérentes. Depuis le début de l'été, des bénévoles parcourent les artères de la capitale afin de distribuer de l'eau à ceux qui en ont besoin. À chacune des maraudes, Sylvie et ses camarades s'assurent que les sans domicile fixe aient accès à un minimum de confort. Et en particulier auprès des familles roms, souvent isolées et composées d'enfants en bas âge. L'association ne bénéficie pour l'heure ni des aides de l'État, ni des banques alimentaires. Les bénévoles assurent tout le travail. "Ils stockent chez eux les bouteilles d'eau qu'ils ont achetées par leurs propres moyens", témoigne Sylvie. Manquant cruellement de fonds, l'association lance régulièrement des appels aux dons.

Plus que des porteurs d'eau, les bénévoles sont aussi des confidents. "Certains SDF se plaignent de l'attitude des mairies. Dans le 4e arrondissement, la municipalité aurait coupé certaines fontaines à eau", rapporte Sylvie, tout en laissant transparaître sa colère. Dans un autre arrondissement, ce sont les produits de toilette qui manquent dans les douches municipales. À l'écouter, l'urgence n'a jamais été aussi grande. "L'été est une période beaucoup plus dangereuse que l'hiver, et rien n'est fait pour aider les SDF", jure-t-elle. Quid d'un plan canicule renforcé ? "Nous réclamons un plan permanent." Le message est clair.


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