Samedi 15 juin, notre premier jour de navigation et nous sommes déjà à Cahors, il ne faut pas trop forcer l’allure. Après une petite pause au quai de Cahors, nous repartons vers 17h45.
Ici il n’y a pas d’éclusiers, il y a donc du travail pour l’équipage par contre il n’y a pas d’horaires, il est donc possible de naviguer jusqu’à la tombée de la nuit. Certes, si vous êtes coincé dans une écluse, il faudra attendre le lendemain pour être dépanné mais les écluses sont bien entretenues et fonctionnent parfaitement.
L‘écluse suivante s’appelle Lacombe et débouche sur le petit village de Laroque des Arcs. En attendant l’inversion du sas, Marc lance une ligne au cas où … Il arrive brillamment à pêcher une bouée rouge qui se défend, sa ligne casse, la bouée reste en place.
C‘est toujours un joli spectacle que de passer Laroque. Nous y avons le souvenir ému d’un brochet pêché par Antoine le jour du retour, nous avions du le donner.
Nous ferons une pause à Laroque au retour, pour le moment nous poursuivons pour stationner à Lamagdelaine où le quai est très commode et l’endroit bien ensoleillé.
Les baigneurs se mettent à l’eau puis les pêcheurs commencent leur longue attente du poisson suicidaire qui voudra bien se saisir du leurre ou de la mouche mis à sa disposition. Cet endroit est très calme il est situé en contre bas d’un terrain de camping et d’un terrain de sport. Loin de la route et du chemin de fer.
Dimanche 16 juin, la nuit a été excellente et le temps reste au beau fixe.
Nous partons vers 9h30, la rivière devient plus étroite, plus sauvage. Le meilleur est à venir !
Vers 10h nous sommes à Arcambal le pont de l’autoroute A20 est en vue, passer ce pont nous fait quitter symboliquement le monde civilisé, nous montons dans une nature nettement moins apprivoisée.
Des arbres, de l’eau et un grand calme qui nous entoure. Nous voyons très souvent des hérons qui nous regardent passer la tête dédaigneusement bien droite, des milans qui tournoient, l’un d’eux est même venu piquer un oisillon sur la berge juste devant nous. Pour ce qui est des poissons il faudra attendre un peu.
Après avoir passé Galessie nous faisons une pause à Vers. Vers est un village agréable qui a installé un petit camping en bord de rivière et qui a aussi un quai confortable. Nous avons quelques courses à faire, y compris la recharge en vin de Cahors !
Nous repartons vers 12h15 pour passer Planiols vers 12h40, juste après l’écluse, nous voyons des loutres pêcher et jouer dans l’eau. A cet endroit de la rivière il nous semble qu’il y a en empierrement artificiel pour faire une sorte de barrage, au retour le niveau ayant baissé, nous constaterons que c’est exact. D’ailleurs cela ce se voit sur la vue satellite. Il s’agit en fait d’une ancienne digue submergée.
Nous nous arrêtons un peu plus loin pour le repas de midi. La chaleur devient impressionnante. Nous allons inaugurer la plancha qui est disponible sur le pont supérieur.
Cet appareil qui fonctionne au gaz est assez pratique d’autant que je n’aime pas le barbecue au charbon de bois sur les bateaux, j’ai toujours eu peur qu’une braise ne vienne faire un trou dans la coque, ou pire …
La chaleur nous écrase un peu, il faut laisser passer les heures chaudes avec une bonne sieste, nous repartons vers 15h30 pour atteindre l’écluse de Saint Gery. Ici l’eau à des couleurs curieuses qui ne donnent pas trop envie de se baigner, c’est probablement la configuration du barrage qui accumule les feuilles et autres particules juste avant l’écluse.
La rivière a été canalisée sur quelques centaines de mètres, Saint Géry offre un ponton de bonne qualité à proximité du village. Nous poursuivons sur un grand bief de 7,2 kilomètres au milieu duquel se trouve une écluse désaffectée.
Puis c’est l’arrivée sur Bouziès. Ce site est le premier des trois sites grandioses que sont, Bouziès, le chemin de Ganil et Saint Cirq Lapopie.
La falaise à Bouziès est immense et abrite d’anciennes fortifications troglodytes. Endroit d’autant plus impressionnant qu’ici la rivière est étroite et que l’on se sent totalement dominé par la fortification.
Il y a là les installations de Lot Navigation où nous devons envisager de vidanger la cuve à « eaux noires ».
Je ne vous ai pas encore parlé des eaux noires et des eaux grises !
Les bateaux modernes ne rejettent plus les eaux usées directement dans le cours d’eau. Ils sont équipés d’une cuve « eaux grise », tout ce qui est lavabos, douches et évier, d’une cuve « eaux noires » pour les toilettes.
Les eaux grises doivent être vidangées à l’aide d’une pompe en s’interdisant de les lâcher dans les ports (ou zones de stationnement), zones de baignades ou autre équipement fréquenté par le public. Il faut donc le faire en pleine campagne.
Les eaux noires doivent être vidangées à l’aide d’un équipement spécial, une pompe installée par la Chambre de Commerce qui remet les matières dans le réseau d’assainissement local. Or il y a justement une pompe à Bouziès et nous comptons en profiter.
Nous stationnons donc tant bien que mal car les pontons sont blindés et demandons au bureau qui nous informe qu’il faut revenir le lendemain car pour le moment les bateaux promenade sont à quai et la pompe n’est de ce fait pas accessible. Ou alors il faut téléphoner avant de venir pour savoir si le quai est libre. Nous sommes un peu surpris mais notre cuve n’étant pas pleine nous poursuivons notre route pour arriver au second site d’exception, le très fameux chemin de halage de Ganil.
Cet ouvrage est incroyable, un long chemin entièrement taillé dans la roche et qui aboutit à l’écluse de Ganil.
A cet endroit les anciens n’ont pas eu le choix, la falaise est tellement à pic qu’il fallait en passer par 700 mètres d’un travail probablement harassant.
Nous faisons demi-tour pour revenir stationner dans le bief pour la nuit. Ce soir, après une journée très chaude, nous allons avoir une quantité de moustiques épouvantable. Obligation de se réfugier à l’intérieur toutes fenêtres fermées, heureusement ce bateau est équipé d’une climatisation balaise.
A suivre …
PhB
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble