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Du scandale d’un document public du Ministère de l’écologie sur le climat

Publié le 26 juillet 2013 par Copeau @Contrepoints
Actualités | Environnement | Sciences et technologie

Du scandale d’un document public du Ministère de l’écologie sur le climat

Publié le 26/07/2013

Le ministère de l’Écologie a sorti une publication sur la problématique du changement climatique qui se caractérise par de nombreuses erreurs et omissions. Un document de "propagande réchauffiste" ?

Par Jean-Pierre Bardinet.
Du scandale d’un document public du Ministère de l’écologie sur le climatLe Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, et CDC Climat-Énergie ont sorti un document, « Repères-Chiffres clés du climat- France et Monde, Édition 2013 » dans lequel se trouvent, outre nombre d’omissions, de graves erreurs, dont le mensonge éhonté qui consiste à affirmer que la température moyenne globale et le taux de CO2 observés dans les carottes de glace ont toujours été en covariation, et plus précisément que les augmentations globales de température suivent toujours celles du taux de CO2 atmosphérique, ce qui est en contradiction avec le rapport 2007 du GIEC.

Voici les remarques principales sur ce document officiel qui n’est pas acceptable en l’état.

Température globale

La température moyenne globale a augmenté de 0,74°C sur un siècle. Sur les vingt-cinq dernières années, le taux de croissance de la température a été le plus fort du siècle.

La précision au 100ème de degré est illusoire, compte tenu de la précision des instruments et de la couverture de la surface de la planète. Il serait plus logique de dire, avec des réserves (dont l’effet de chaleur urbain) que la température moyenne globale a augmenté de +0,7°C, et sur plus d’un siècle : depuis 1850 environ soit depuis la fin du Petit Âge Glaciaire. Par ailleurs, la courbe de température moyenne globale se termine vers 2000 et ne montre pas clairement le plateau depuis 1997. De plus, les droites de tendance sont à pente positive, compte tenu du fait qu’elles partent d’années plus froides. Il aurait été utile de montrer la droite de tendance quasiment plate depuis 1996.

Au niveau mondial, seize des dix-sept années les plus chaudes depuis 1900 sont situées sur les dix-sept dernières années (1995-2011).

Comme il y a un plateau de température moyenne globale depuis 17 ans, il est clair que toutes les années du plateau (sauf 1999) sont plus « chaudes » que toutes les années depuis 1850. Cette manière de présenter les faits est tendancieuse, et a pour objectif de faire croire que le Réchauffement Climatique perdure, ce qui est faux.

Action du CO2 sur la température moyenne globale - Hotspot

Ce document n'apporte aucune preuve sur le présumé rôle moteur du CO2 sur la température moyenne globale, qui est toujours une hypothèse du GIEC non prouvée et réfutée par l’absence de signature du CO2 en zone tropicale, ainsi que par deux publications de physiciens, qui démontrent que le modèle radiatif avec rétroaction est faux, car il viole la seconde loi de la thermodynamique. En effet, le point chaud (hotspot) des Tropiques devait être la preuve de la pertinence du modèle de l’effet de serre du GIEC : les nombreuses mesures satellitaires et par ballon n’en ont jamais trouvé. Bien au contraire, les mesures montrent que les évolutions des températures tropicales en altitude (10 km environ) sont plus lentes, en °C/décade, de ce que les modèles prévoyaient.

CO2 atmosphérique et CO2 anthropique

Les deux  principales questions qui se posent sont les suivantes :

  • Est-ce que l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique résulte majoritairement de processus naturels ou bien  de nos émissions de CO2 ?
  • Est-ce le CO2 qui contrôle les températures du globe, ou l’inverse, comme ce fut le cas dans le passé lointain ?

Pour le GIEC, la réponse est claire : ce sont nos émissions qui font augmenter le CO2 atmosphérique, et c’est pourquoi il faut les réduire, car c’est le CO2 qui pilote les températures. D’où le protocole de Kyoto et les COPxx, dont le plus emblématique et le plus médiatisé est celui de Copenhague.

Mais s’il s’avère que les augmentations du CO2 sont pour l’essentiel dues à des processus naturels, et que ce sont les températures du globe qui contrôlent les évolutions du CO2, alors c’est tout l’édifice du GIEC, des COP, de Kyoto, des politiques de réduction de nos émissions, des bourses carbone, des réglementations qui s'effondrent. Cette question est donc cruciale.

Or une équipe norvégienne (Ole Humlum et al.) vient de sortir une publication, trop technique pour être présentée ici, et dont les principales conclusions sont les suivantes :

  • Il existe une relation de phase évidente entre les variations du CO2 atmosphérique et les données des différentes températures du globe, s'agissant aussi bien de la température à la surface des océans, de la température de l'air à la surface du globe que de la température de la basse troposphère, avec les variations du taux de CO2 atmosphérique qui sont toujours en retard par rapport aux variations correspondantes des températures.
  • Les variations des températures de l'océan expliquent une fraction substantielle des variations de CO2 atmosphérique depuis Janvier 1980.
  • Le CO2 émis à partir des sources anthropiques n'a apparemment qu'une faible influence sur les variations du CO2 atmosphérique et les variations du CO2 atmosphérique ne suivent pas les variations des émissions humaines.
  • Au moins depuis 1980, les variations de la température du globe et, sans doute, tout particulièrement la température des océans de l'hémisphère Sud, apparaissent jouer un rôle déterminant pour contrôler les variations du CO2 atmosphérique.

Une autre étude, émanant d’une équipe australienne (Murry Salby et al.) montre notamment que :

  • Les variations du flux net de CO2 ne suivent pas celles des émissions anthropiques.
  • Les "bouffées" de CO2 résultant de causes naturelles, tel que le réchauffement dû à El Niño en 1998, ont exactement la même signature isotopique que celles qui résultent des émissions anthropiques, pauvres en C13.
  • L’émission du CO2 par les sources naturelles, qui représentent 96% de l'émission totale, semble jouer un rôle primordial dans les variations observées du CO2. Cette contribution au dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère serait indépendante des émissions humaines.

Pour plus de détails sur ces études, voir le document en annexe, paragraphe 1.5.

Gaz à effet de serre

Cette appellation est incorrecte. En effet, dans une serre, les échanges de chaleur se font majoritairement par convection, et non par radiation (expérience de Wood). On peut du reste se demander pour quelle raison le modèle du GIEC est essentiellement radiatif, la convection étant marginalisée….

Sans gaz à effet de serre (GES), la température terrestre serait de – 19°C.

Le calcul du GIEC est faux. La publication des physiciens allemands Gerlich et Tscheuschner donne, pour une Terre hypothétique en orbite circulaire, à axe de rotation perpendiculaire au plan de l’écliptique, sans atmosphère, sans saisons, sans alternance jour-nuit, une température  -129°C.

Modèle radiatif avec rétroaction

 En présence de GES naturels, une partie des IR est réfléchie vers le sol.

Voilà une belle ânerie qui est une erreur grave de physique. Le CO2 ne se comporte en aucune façon comme une vitre qui réfléchirait les IR issus du sol. Selon la seconde loi de la thermodynamique, les échanges de chaleur entre deux corps ne peuvent se faire que du corps chaud vers le corps froid, jamais l’inverse, et ceci reste valable, selon Clausius et Planck, au niveau moléculaire. Or, le GIEC considère que les molécules émissives (en se limitant au CO2 et en oubliant la vapeur d’eau…), qui ont absorbé du rayonnement IR émis par le sol, le réchaufferaient en réémettant des IR vers la surface de la Terre. Or, dans tout processus d’échange de chaleur, le bilan est que le corps plus froid se réchauffe et le corps plus chaud se refroidit. En aucun cas, le corps plus chaud (le sol) ne peut se réchauffer à cause du CO2, plus froid, car ce serait une violation du second principe de la thermodynamique, et c’est donc impossible. Le forçage radiatif du GIEC est une « invention pour la bonne cause », mais qui est complètement fausse, car elle ne correspond pas à la réalité des échanges de chaleur.

Évolution du CO2 atmosphérique

Durée de séjour du CO2 dans l'atmosphère : entre 2 ans et des milliers d'années.

La moyenne selon 38 publications émanant d’études scientifiques indépendantes, de l’ordre de 10 ans, et ne dépasse pas quelques dizaines d’années. Parler de milliers d’années est donc un mensonge.

Quid du rôle important de l’ennuagement et de ses processus de formation ?

Aucune indication sur le rôle crucial des nuages (fonction de l’activité solaire, donc du vent solaire et du flux de rayons cosmiques arrivant dans l’atmosphère – théorie de Svensmark, testée pour partie au CERN dans le cadre du projet CLOUD).

Niveau des océans

Les mesures sont compliquées, et les niveaux régionaux dépendent fortement de la présence des anticyclones et des dépressions. Il n’y a pas un niveau identique partout, à chaque moment, compte tenu des zones de pression/dépression, et des marées. Les moyennes ne peuvent donc pas être significatives au dixième de millimètre.

Le niveau des océans à la hausse est continu depuis la fin de la dernière glaciation (+120 m suivie d’une montée de l’ordre de quelques mm/an). Actuellement, +3,2 mm/an (mesures satellitaires) et +2,5 mm/an (marégraphes), avec les réserves indiquées plus haut.

Températures des océans

Le document ne cite pas le léger refroidissement des océans depuis 2003 (mesures des 3300 sondes océaniques ARGO, qui mesurent, outre diverses grandeurs physico-chimiques, les températures jusqu’à une profondeur de 1000 m).

Relation entre la température globale et le taux de CO2 dans le passé lointain

Les évolutions de la température globale et de la concentration atmosphérique en CO2 ont une corrélation très claire.

Mensonge éhonté sur la corrélation CO2-température globale, issue de l’analyse des carottes de glace provenant  de la station antarctique Vostok, alors qu’il est prouvé que le taux de CO2 suit une augmentation de la température moyenne globale (cycles de Milankovitch) avec un retard de 800 ans ou plus. La courbe présentée par le Ministère de l'Ecologie provient du rapport 1999 du GIEC, et elle a été revue dans le rapport 2007, dans lequel le GIEC convient que c’est la température moyenne globale qui pilote le CO2 et non l’inverse, comme le prétendent abusivement le Ministère et CNC Climat-Energie.

Il a été demandé au Ministère de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie et à CDC Climat-Énergie de revoir le document, mais sans succès à ce jour, ce qui est inacceptable et nous confirme leur dogmatisme primaire et leur manque d'objectivité.

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Annexe :

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