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PFW | Dior Homme

Publié le 26 juillet 2013 par Christianpoulot @lemodalogue

A quel jeu joue Kris Van Assche chez Christian Dior?

Une invitation se présentant sous la forme d’une affichette où l’on peu voir un labyrinthe dont les parois sont faites de dominos. Les mannequins défileront autour et dans un labyrinthe dont les parois sont elles constituées de miroirs, reflétant l’assistance, découpant les points de vues et les structures du lieu dans toutes les directions, comme autant de « morceaux » de puzzle que l’on pourrait ré-agencer à sa guise. C’est peut-être cela le message de cette collection.

Ré-agencer, porter la veste de costume avec un short, une veste sans manches avec un pantalon, mixer les longueurs short/veste et imperméable et ainsi de suite. Nul besoin de beaucoup de formes pour réaliser ces multiples « montages », Kris Van Assche le prouve saison après saison il sait aller à l’essentiel.

A cette « économie » de formes quasi rigoriste, qu’affectionne le créateur belge-flamand s’ajoutent des silhouettes aux allures presque raides. Les chemises, les vestes, les manteaux et imperméables d’été sont « taillés » à angles droits comme le tracé du labyrinthe, mais ne négligent pas une certaine fluidité. Les rares motifs (peut-être doit-on dire composition) quasiment ton sur ton le sont également rappelant la structure des tableaux de Pietr Mondrian aux couleurs descendues.

Il est amusant de constater que Pietr Mondrian fonda la mouvement artistique De Stijl (en néerlandais « Le Style ») et créa une revue pluri-disciplinaire du même nom. Kris Van Assche à lui fondé et dirige depuis 3 ans la revue Londerzeel où se côtoient divers artistes.

Tout comme Mondrian, Kris Van Assche utilise des moyens réduits et use de sa subtilité créatrice pour multiplier les propositions. « The sun must have his shade », ce vers issu de Follow thy fair sun, poème de Thomas Campion (1567-1620) qui orne le carton d’invitation illustre parfaitement cette idée.

Il ne s’agit point ici d’une rigueur conservatrice aux accents de frilosité, mais plutôt un désir d’universalité. Comme si à travers cette collection le créateur de la maison Dior recherchait l’abstraction des formes. L’ensemble se trouve empreint d’une certaine modernité que l’on ne peut qu’apprécier.

A la fin du défilé, les mannequins doivent retrouver leur chemin au sein de ce dédale créatif…

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