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Les énergies renouvelables trop chères pour la Cour des Comptes

Publié le 27 juillet 2013 par Copeau @Contrepoints

40,5 milliards d'€ pour la seule CSPE pour les renouvelables et cela pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances, ni en termes d'emploi, ni en termes de production d'énergie

Par Jean-Pierre Riou.

Les énergies renouvelables trop chères pour la Cour des Comptes
La Cour des Comptes vient, ce jeudi matin, de publier un rapport sur le développement des énergies renouvelables. Elle relève que la part de CSPE (Contribution au service Public de l’Électricité) destinée à soutenir ce développement, qui était déjà de 1,4 milliard d'euros en 2011 devrait passer à 8 milliards en 2020. Les coûts cumulés pour la période 2012/2020 de la seule CSPE atteindraient 40,5 milliards d'euros et cela pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances, ni en termes d'emploi, ni en termes de production d'énergie.

La Cour des Comptes conclut que les objectifs ne seront atteints qu'au prix de complications dans les domaines des finances publiques, du pouvoir d'achat, de la compétitivité économique, et même... de l'environnement notamment par l'impact sur les paysages, l'exploitation des forêts, ou les émissions de CO2 imputables aux installations de "back-up" des énergies intermittentes.

Les Sages regrettent l'absence d'un dispositif de suivi statistique qui aurait permis d'éclairer les décisions. L’État n'a pas non plus développé une expertise suffisante, ni contrôlé suffisamment l'usage des aides, notamment fiscales.

La nécessité de restructurer le réseau de transport d'électricité afin de lui permettre de s'adapter à l'intermittence de la production, est également rappelée.

Ce rapport ne fait donc que confirmer que les retombées fiscales locales, qui sont pourtant le principal moteur de ce développement, ne sont qu'une toute petite partie de ce que paie le contribuable. Chaque éolienne (de 2MW) coûte, en effet chaque année plus de 140 000€ au contribuable, en moyenne, pour le seul surcoût du tarif d'achat (plus de 550 millions d'euros en 2013 selon la CRE).

Ce rapport confirme également que les bénéfices de ce surcoût colossal, particulièrement malvenu en période de crise, ne sont pas à la hauteur des promesses, qui, de plus, ont donc été faites par des personnes "n'ayant pas développé une expertise suffisante".

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