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Tunisie: l'obscurantisme salafiste assassine la liberté laïque

Publié le 27 juillet 2013 par Micheltabanou

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La principale centrale syndicale tunisienne (UGTT) a appellé à une grève générale hier vendredi après l'assassinat du député de l'opposition de gauche Mohamed Brahmi, abattu jeudi près de Tunis.

L'UGTT a annoncé dans un communiqué une grève générale vendredi après ce "crime odieux" et en réponse, la compagnie Tunisair et sa filiale Tunisair Express ont annoncé l'annulation de tous les vols programmés vendredi.

Après cet assassinat d'un opposant aux islamistes, un laïc convaincu et militant, un homme de gauche des centaines de personnes ont manifesté dans le centre de la capitale et en province, notamment à Sidi Bouzid, région natale du député, dont la famille et les partisans accusent les islamistes au pouvoir d'être derrière le meurtre

La nouvelle a secoué les Tunisiens en cette journée chômée marquant le 56e anniversaire de la République et des centaines de personnes ont afflué dans le centre de la capitale pour dénoncer l'assassinat, accusant eux aussi le parti Ennahda, qui a démenti toute implication.Mais nous aussi en France sommes atteints par cette violence extrême générée par un radical religieux, un obscurantiste fanatique obeissant à un dogme d'un autre âge.

Cet assassinat intervient près de six mois après celui de Chokri Belaïd, une autre figure de la gauche tunisienne. Sa famille avait aussi accusé Ennahda, qui avait là aussi démenti toute implication. Le pouvoir avait imputé ce crime à un groupuscule islamiste radical.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a condamné "avec la plus grande fermeté" l'assassinat et a appelé la Tunisie à une "réponse citoyenne et pacifique" à ce meurtre.

Selon la télévision nationale Watanya et l'agence officielle TAP, Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l'Assemblée nationale constituante (ANC), a été assassiné par balles devant son domicile dans la région de l'Ariana, au nord de Tunis. "Son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants", a déclaré à la radio Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Mouvement populaire.D'après la télévision, il a été abattu par onze balles tirées à bout portant par des inconnus.

Mohamed Brahmi, 58 ans, avait été élu député à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011.Ce militant laïc très critique des islamistes avait démissionné le 7 juillet de son poste de secrétaire général du Mouvement populaire, mouvement qu'il a fondé, en déclarant que sa formation avait été infiltrée par les islamistes. 

Sa famille a imputé l'assassinat au parti au pouvoir. "J'accuse Ennahda", a déclaré en pleurs Chhiba Brahmi, la soeur du défunt.

"La Tunisie est libre, dégagez les Frères", ont scandé des manifestants dans la capitale, en référence aux relations étroites entre Ennahda et la confrérie des Frères musulmans en Egypte. Tous ces liens sont connus. Ennahda - Frères musulmans - Wahabisme... Il n'y a que les idiots utiles de gauche qui dans leur odieuse dérive mentale n'ont jamais assimilé ces liens et ce qu'ils entendent parfaire: étendre l'hégémonie de l'islam par tous les moyens. Et le meurtre en est un rendu licite par le Coran. "Ghannouchi assassin", "Ennahda doit tomber aujourd'hui""L'Assemblée constituante doit être dissoute", ont-ils crié sur l'avenue Habib Bourguiba, dans le centre-ville aussitôt la nouvelle de l'assassinat connue.

Après une accalmie à l'heure de rupture du jeûne de ramadan, les manifestations ont repris dans la soirée et la police a tiré des gaz lacrymogènes quand ils ont voulu installé une tente pour un sit-in "jusqu'à la chute du pouvoir islamiste".

A Sidi Bouzid, les manifestants ont envahi le siège du gouvernorat et incendié des bureaux, selon un journaliste de l'AFP. Là aussi, la police a dispersé les manifestants à coup de bombes lacrymogènes.

Dans la même région, à Menzel Bouzaïane, les manifestants ont saccagé les locaux du parti islamiste en criant "A bas les obscurantistes, Ennahda et salafistes", en référence aux groupes islamistes radicaux.


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