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L'ALLERGIE au chat enfin décryptée – Journal of Immunology

Publié le 27 juillet 2013 par Santelog @santelog

Ce sont les plus fréquentes des allergies aux animaux. Leur déclencheur, les squames ou microscopiques particules de peau morte laissées par les chats et d’autres animaux. Pourtant, on connaissait peu du processus biologique impliqué dans cette allergie courante. L’identification, par cette équipe internationale de la voie moléculaire impliquée dans le déclenchement de la réponse immunitaire et d’une protéine responsable de la réaction allergique, permet non seulement de mieux comprendre ce type d’allergie mais désigne des cibles possibles pour de nouveaux médicaments.

Dans l’allergie «  au chat  », le système immunitaire réagit par erreur à ces squames comme si c’était une menace, déclenchant la production de niveaux élevés d’histamine qui va entraîner les symptômes de l’allergie, tels que la restriction des voies respiratoires, une respiration sifflante, des reniflements, des éternuements ou une irritation des yeux.

Les chercheurs de l’Université de Cambridge, du Karolinska Institute (Suède) et de l’université du Massachusetts ont examiné l’effet d’une protéine commune dans les squames de chat, LPS, sur un récepteur appelé TLR4, et évalué cette voie de signalisation lorsque la protéine est ajoutée à des cultures cellulaires. Les chercheurs ont ensuite ajouté la protéine de squames de chat «  Fel d 1  » pour comparer le niveau de signalisation et constatent que la protéine n’active pas directement le système immunitaire. Elle doit se lier aux molécules LPS reconnu par TLR4, qui reconnue par un récepteur appelé TLR4, déclenche le début d’une réaction allergique. Ce processus nécessite une autre protéine, nommée MD2, qui se lie également à TLR4-LPS.

Les squames de chat (ou la protéine Fel d 1) ne sont donc pas suffisants pour déclencher la réaction allergique. Et la même démonstration est effectuée avec les squames de chien. Précisément, les auteurs estiment que ces protéines identifiées seraient responsables de 80% des allergies aux chats et de 35% des allergies au chien.

Cette étude identifie ainsi, pour la première fois, le processus moléculaire qui sous-tend les allergies au chat et au chien et suggère que des traitements pourraient être développés pour empêcher la réaction, en ciblant l’une de ces protéines, ou leur liaison. Des essais cliniques seraient déjà cours sur des candidats-médicaments destinés à bloquer la liaison du LPS et TLR4, qui pourraient voir le jour…sous 5 ans.

Source:Journal of Immunology doi: 10.4049/​jimmunol.1300284 July 22 2013Allergens as Immunomodulatory Proteins: The Cat Dander Protein Fel d 1 Enhances TLR Activation by Lipid Ligands

 


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