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Critiques Séries : The Newsroom. Saison 2. Episode 3. Willie Pete.

Publié le 29 juillet 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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The Newsroom // Saison 2. Episode 3. Willie Pete.


Parfois, dans derrière son côté "Oh captain, my captain", The Newsroom perd complètement les pédales. En effet, je dois avouer qu'il n'y qu'une seule chose que je retiens de cet épisode et qui me donne envie de revenir la semaine prochaine c'est Jim. D'une part car le casting du Tour Bus est génial (de Grace Gummer à Constance Zimmer) mais également car le moment où Jim s'insurge sur le fait qu'il ne peut pas couvrir la campagne de Romney comme il l'entend m'a tout simplement fait rire. C'est ridicule mais au fond c'est aussi pour cela que l'on aime bien Aaron Sorkin et Jim. Aaron Sorkin aime les personnages qui défendent leurs droits et qui montrent qu'ils sont des grandes gueules. Le fait que Jim prenne position va amener de nouvelles choses pour les prochains épisodes je l'espère car pour le moment cette intrigue ne sert pas à grand chose. Cet épisode sert donc avant tout à l'introduction de la jeune journaliste Hallie Shea incarnée par Grace Gummer (l'autre fille de Meryl Streep). Elle n'aime pas le fait que Jim n'arrête pas de poser des questions dont il sait qu'il n'aura jamais de réponse de la part du staff de Romney.
C'est plutôt bien d'une certaine manière mais cette intrigue, aussi drôle et ridicule soit-elle m'a plu. Cela me donne envie de revenir la semaine prochaine bien plus que l'histoire de Genoa. Sorkin s'amuse ici donc à critiquer le principe même des Tour Bus mais également de ces reporters qui ne font que poser des questions superficielles en n'allant jamais chercher le fond (ce que tente de faire depuis le début Jim en posant de bonnes questions). Au-delà de cette critique, Sorkin passe donc encore une fois le fer à repasser afin de nous offrir ce qu'il attend de la part de ces journalistes : de la prise de position. Pauvre Jim, il ne parle que de nouveaux sondages et résultats, rien de bien passionnant en soi alors qu'il y a tellement de bonnes questions à poser sur la campagne de Romney et sa légitimité à venir. On ne peut pas être Président des Etats-Unis sans que l'on nous ait posé les bonnes questions. Cette intrigue, d'apparence très enfantine et facile cache donc une petite critique Sorkin-esque appréciable et fait sortir cet épisode de son côté un peu trop pantouflard. Car oui, je peux regretter le fait que certaines intrigues m'ennuient sérieusement.

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Encore une fois Will McAvoy reste le roi de l'information, délivrant du monologue au kilomètre. J'aime ce genre de moments où Jeff Daniels prend la parole et ne s'arrête plus. C'est souvent jouissif, surtout que derrière tout cela se cache le ton acerbe et critique de Aaron Sorkin. C'est cependant la seule chose qu'il faut retenir du personnage. Will est de retour c'est certain, mais ce n'est pas suffisant à mon sens. Cette scène, aussi vaniteuse soit-elle de la part d'Aaron Sorkin permet de voir finalement à la fois que les dialogues de la série sont bons mais aussi que Will est bel et bien de retour après avoir pendant deux épisodes essuyé ses déboires suite à sa déclaration sur le Tea Party. Le reste de l'épisode se concentre sur du superflu et notamment sur savoir qui a sorti l'information qu'il n'était pas malade le soir du 11 septembre mais qu'il a été ejecté de cette soirée purement et simplement. C'était inutile et je trouve que la série s'égare de part cette petite histoire pas très passionnante. J'espère que l'on n'entendra plus jamais parler de cette histoire.
Et puis nous avons le retour de Nina Howard incarnée par Hope Davis. Le petit face à face dans ce bar restaurant avec quelques notes de piano m'a déçu. On a ici un échange assez stérile entre les deux personnages. J'aurais largement préféré quelque chose de bien plus fun, de plus mis en scène. On avait ici l'impression de vivre la romance de deux vieux personnages pédants rongés par la tristesse. J'ai donc largement préféré le face à face avec Charlie bien que ce dernier, se prenant maintenant pour le roi du monde à la tête de ACN me fait regretter sévèrement Jane Fonda. Elle était bien plus piquante, plus efficace. Et puis nous avons l'opération Genoa qui fait son grand comeback à la fin de l'épisode dans une multitudes d'allégations décrivant l'opération. Assez peu passionnant en soi et ce n'est pas ce que j'ai envie de retenir de l'épisode. Finalement, The Newsroom déçoit cette semaine encore avec un épisode qui ne va pas suffisamment loin et ce malgré quelques très bons dialogues et un Jim prêt à tout pour que ses bonnes questions aient enfin droit à une réponse.
Note : 5/10. En bref, le potentiel de The Newsroom se retrouve une fois de plus gâché au travers de certaines intrigues bidons et ennuyeuses.


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