The Killing (US) // Saison 3. Episode 10. Six Minutes.
La saison 3 de The Killing, peu importe ce que d'autres peuvent en dire, est pour moi la plus réussie de toute l'histoire de la série. Elle est intelligente, forte et
bouleversante. Elle nous aura offert des épisodes exemplaires et certains particulièrement brillants. "Six Minutes" fait partie des épisodes brillants de la saison 3 et de
l'histoire de The Killing. Je me demande bien comment AMC pourra faire passer la pilule de l'annulation si jamais la série n'a pas le droit à une saison 4. La
qualité est là et je suis certain que la série est largement rentable, notamment sur un acteur comme Netflix voulait bien l'an dernier sauver la série en partageant les coûts de
production avec AMC. Nous n'en sommes pas encore là j'en conviens, mais c'est proche. En tout cas, je suis ravi de voir que The Killing ne cherche pas à épater
le téléspectateur avec des effets d'annonce mais plutôt avec des épisodes émouvants et authentiques. Elle ne cherche pas à tromper les téléspectateurs. A ce stade de la saison je dois avouer que
je suis encore dans le flou quant à la réelle identité du tueur ou de la tueuse. Si l'on sait qu'au fond ce n'est pas Ray Seward qui est-ce ?
C'est une question qui me turlupine mais qui ne trouve pas de réponse pour le moment. Au-delà de cette question cet épisode se sert de la relation entre Ray et Linden pour créer tout un épisode
sur les dernières heures avant la mort du prisonnier. Il ne reste que 12 heures, 12 heures durant lesquelles elle va tenter de comprendre ce qu'il s'est réellement passé le soir du meurtre dont
est accusé Ray. Tout commence par une petite boutade
"What happened to your face ? Your boyfriend finally get enough ?"
Tout cela va permettre de nous laisser nous plonger petit à petit dans un jeu d'acteur absolument ahurissant. Peter Sarsgaard et Mireille Enos forment ici un duo
à milles lieux de ce que j'aurais clairement pu imaginer. Ils sont bons, très bons. Si bons que l'on a peur pour Ray quand ce dernier fond en larmes. Et puis l'on a de la peine pour Linden qui ne
parvient pas à trouver un moyen de sauver Ray. Finalement, The Killing joue astucieusement avec ses personnages et offre aux téléspectateurs quelque chose de brillant.
Ainsi, cet épisode termine sur une scène à glacer le sang : la mort de Ray par pendaison. Le pire est surement les cris de Ray alors que l'on est au courant juste avant que la mort par pendaison dure 6 minutes (c'est aussi le titre de l'épisode). En tout cas, Seward est bouleversé à l'idée de laisser un fils sans son père, comme ça. C'est violent mais toutes les émotions que l'épisode tente de faire passer font mouches. Que demander de plus ?
Note : 10/10. En bref, un brillant épisode de The Killing, encore un. Cette saison enchaine les belles performances.