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Critique Ciné : Insaisissables, les escrocs magiciens

Publié le 31 juillet 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Insaisissables // De Louis Leterrier. Avec Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo et Dave Franco.


Le propos de Insaisissables était alléchant. Et la bande annonce pouvait laisser sceptique le futur téléspectateur, donnant presque l'impression de trop en dire. Et puis miracle, Insaisissables surprend. Bien que tous les tours ne soient pas imprévisibles et qu'au fond le tout est parfois trop millimétré, il y a quelque chose de spectaculaire dans les tours que l'on nous montre à l'écran. Le seul gros regret que l'on peut finalement avoir c'est que Louis Leterrier n'ait pas tenté de tourner tous les tours en plan séquence. Par ailleurs, réunir à tel casting était il faut dire osé. Les quatre chevaliers sont des acteurs très différents et qui, ensemble, forment un tout efficace. Dès le début Insaisissables cherche à nous en mettre plein la vue. Mais au-delà des jolis tours que l'on voit, ils nous sont tous assez bien expliqués finalement et l'on se rend rapidement compte que toutes les erreurs que tout le monde va faire étaient calculées des coups et des coups à l'avance.
« Les Quatre Cavaliers », un groupe de brillants magiciens et illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre continent, le deuxième en transférant la fortune d’un banquier véreux sur les comptes en banque du public. Deux agents spéciaux du FBI et d’Interpol sont déterminés à les arrêter avant qu’ils ne mettent à exécution leur promesse de réaliser des braquages encore plus audacieux. Ils font appel à Thaddeus, spécialiste reconnu pour expliquer les tours de magie les plus sophistiqués. Alors que la pression s’intensifie, et que le monde entier attend le spectaculaire tour final des Cavaliers, la course contre la montre commence.
Le scénario d'Insaisissables n'est pas nécessairement très compliqué. Sa complexité, il la tient de sa faculté à expliquer les choses aux spectateurs qui se demande bien ce qu'il se passe à l'écran. Je trouve que c'est assez bien ficelé et que les divers protagonistes parviennent à nous embrouiller l'esprit de Michael Caine (qui au fond sert à mes yeux de clin d'oeil à Le Limier) à Morgan Freeman (excellent dans le rôle du destruction des effets magiques). Ecrit par Boaz Yakin (Safe, Prince of Persia), Edward Ricourt et Ed Solomon (Charlie et ses drôles de dames), on sent l'influence des trois scénaristes. Insaisissables veut jouer sur plusieurs tableaux à la fois et c'est ce qui rend le tout plutôt accrocheur finalement. Bien évidemment, il y a quelques faiblesses. Comme le fait que parfois le film veut trop en dire et peut finir par perdre le spectateur. Non pas qu'il ne comprend pas, mais juste qu'il peut trouver ça un peu trop simpliste (dans le sens où il avait déjà pu déduire ce qu'on lui raconte juste avant). Insaisissables fonctionne avant tout grâce à l'énergie de son casting. Jesse Eisenberg reste fidèle à lui même derrière une coupe de cheveux à donner envie de virer son coiffeur.
D'ailleurs, je trouve dommage que l'acteur, ayant maintenant trouvé un créneau depuis The Social Network, n'en sort plus. Il est toujours pareil. Et puis nous avons Woody Harrelson bien plus intéressant et plus drôle dans Insaisissables qu'en mec bourré dans Hunger Games. Et son personnage est efficace et certainement le plus réussi de ce film. Le twist final amène également son lot de surprises. Je dois avouer que je ne l'avais pas du tout vu venir (mais le film nous avait prévenu tout au long qu'il fallait regarder ailleurs et jamais à l'endroit où le film veut que l'on regarde). Je n'oublie pas Dave Franco qui reste amusant (notamment lors d'une scène de face à face et d'action). Le charme féminin se traduit au travers de Isla Fisher (Arrested Development), belle surprise du film et pourtant on ne la voit pas aussi souvent que les autres. Ou encore notre française Mélanie Laurent (Inglorious Basterds) pimpante mais parfois trop dans la caricature de la française aux Etats-Unis (accent, guide parisienne nous parlant du Pont des Arts, etc.)
Note : 6.5/10. En bref, un divertissement efficace et magique par moment. Le côté grand spectacle fait son effet et ce malgré quelques défauts scénaristiques et une mise en scène un peu fainéante (pas de plan séquence sur les tours).

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