Le "réaménagement" démagogico-dévastateur de la place de la République devait se faire sur le thème du populèèèèère et du feeeeeestif, bêlements compris. Le patrimoine de la place a été vandalisé et sa fonction essentielle de mobilité et de distribution des différents quartiers de Paris altérée, au bénéfice de la création d'une dalle destinée à recevoir spectacles et manifs. Ce parfait résumé de l'abêtissement et du déclin urbain a naturellement des effets indésirés par ses promoteurs. Ils sont aussi prévisibles qu'immédiats. Des soi-disant mal-logés, militants de l'association Droit au Logement (DAL) se sont donc installés samedi dernier sur la place pour 48 heures afin de réclamer "un toit". Réclamant des choses aussi facilement atteignables que "l'application de la loi DALO", qui impose à l'Etat de reloger les familles qui n'en ont pas les moyens, "l'application de la loi de réquisition" des logements vacants, et l'application du droit à l'hébergement inconditionnels pour les personnes sans abri", il est sûr qu'ils auront de nombreuses occasion de revenir camper dans le futur. La cohabitation avec les rouliplanchistes promet de belles heures populèèèèères et feeeeeeestives ! En attendant, à la suite des concerts un candélabre endommagé a déjà dû être ôté et les bancs sont tous tagués et entaillés par les skates. La République nouvelle va comme qui dirait avoir cruellement besoin de contribuables ...