Camp // Saison 1. Episode 4. Valentine's Day in July.
La St Valentin est un sujet type dans les séries familiales sauf que l'on a du mal à croire que Camp ose perpétrer cette tradition en juillet. Autant dire que c'est une assez
grosse erreur de goût. Mais il fallait aussi trouver un sujet à traiter dans cet épisode et à défaut de faire de la redondance avec les trois premiers épisodes, les scénaristes ont choisi de ne
pas chercher midi à quatorze heure et de prendre ce qu'ils avaient sous la main. Ecrit par Jessica Goldberg, à qui l'on doit le film Refuge (avec Krysten
Ritter et Brian Geraghty), l'épisode tente donc de mettre en scène la fête la plus romantiquement lucrative chez les fleuristes. Sauf que dans Camp, il
n'y a pas de fleuriste et le but n'est pas de faire de l'argent mais bel et bien de nous raconter une petite histoire mignonne comme tout. On retrouve à certains moments des aspects du film écrit
par Jessica Goldberg par le passé, cet esprit familial alors que l'on ressent la solitude du fils de Mack. Au fond, on peut le comprendre. Cet épisode se veut également engagé
puisque tout est fait au profit de l'association American Heart Association. Au premier abord je dois avouer que j'étais un peu septique et puis...
Oui, Camp m'a un peu eu pour le coup. Je ne m'attendais pas du tout à ce que cela soit aussi attachant finalement cette petite histoire. C'est ridicule et pourtant l'amour se
ressent. Ce n'est pas nécessairement très fluide et encore moins très subtile, mais je ne pense pas que cela soit la question qu'il faille se poser. En effet, ce que j'aime bien dans cet épisode
de Camp c'est le fait que la série ne cherche pas à aller trop loin et passe donc énormément de moments où elle caline le téléspectateur plutôt qu'elle ne lui offre quelque chose de concret.
Alors certes, cela peut être une mauvaise chose mais c'est l'été et le côté farniente de Camp a ses atouts finalement. On n'a pas envie de réfléchir devant des histoires tirées
par les cheveux, on n'a pas forcément envie de pleurer à chaude larme mais l'on veut l'équivalent estival de la série qui se déguste en hiver sous une couette avec un bon chocolat chaud. Mack
était présente sur tous les fronts dans cet épisode, un moyen aussi pour le téléspectateur de voir qu'elle ne sert pas strictement à rien et je dois avouer que c'est beaucoup plus plaisant.
Ainsi, la série tente de faire évoluer son personnage principal sans pour autant bousculer la mécanique.
Note : 5/10. En bref, il s'agit du premier épisode durant lequel je n'ai pas baillé et que j'ai pu trouver agréable. Rachel Griffiths prend les choses en main ici d'une manière plus intelligente sans être perturbée par la mécanique assez plombante de la série.