EDF réalise la pose du dôme de Flamanville

Alors que l’énergie nucléaire a été l’objet d’intenses discussions au cours du débat national sur la transition énergétique, aucun consensus n’a pu véritablement émerger ormis la nécessité de poursuivre le développement de cette « filière d’avenir ». A cet égard, la pose du dôme de l’EPR représente une étape importante. L’exploitant EDF et le constructeur Bouygues acquièrent une expérience supplémentaire qui vient améliorer le savoir faire des entreprises françaises.

Alors que le lancement des réacteurs devrait intervenir en 2016, Henri Proglio  rappelle que « c’est la première centrale qui se construit depuis très longtemps [depuis 1999, ndlr Civaux], et en plus c’est un nouveau modèle ». Pour parvenir à cette prouesse technique, il a fallut mobiliser « Big Benny », la plus grande grue du monde, haute de plus de 200 mètres de haut.

Après plusieurs réévaluations financières, le projet dispose d’un coût maîtrisé et fera partie des trois réacteurs les plus avancés technologiquement sur la planète avec ceux de Finlande et de Chine.

La tâche n’était pas mince, le dôme d’un diamètre de 43 mètres pèse plus de 260 tonnes. Après l’avoir monté à plus de 130 mètres, et avoir réalisé les opérations de décostage et de vérouillage, il a fallut souder les deux parties pendant plusieurs jours afin d’abriter la cuve du réacteur et les générateurs de vapeurs.

Le directeur exécutif s’annonce confiant au sujet du temps de travaux restant : « La pose du dôme est même intervenue avec quinze jours d’avance sur ce calendrier révisé ». Le chantier ne peut plus prendre de retard car les autorisations de construction expirent en 2017, mais avec 95% des travaux de génie civil achevés et 46% des montages électromagnétiques effectués, le chantier entre déjà dans sa « phase de finalisation » ce qui permet d’être raisonnablement optimiste.