"L’inspecteur Max Lewinsky est obnubilé par l’idée d’attraper voire d’abattre Jacob Sternwood, le "cerveau" d’un gang qui lui a échappé en le blessant au genou. L’ancien criminel Jacob Sternwood doit quitter sa retraite en Islande et revenir à Londres pour aider son fils impliqué dans une affaire de corruption qui a mal tourné. Un retour au pays qui donne une chance à l’inspecteur Max Lewinsky de se venger enfin de l’homme qui l’obsède depuis trois ans. Les protagonistes se retrouvent des deux côtés de la loi, chacun avec son propre code moral. D’abord l’un face à l’autre, ils sont happés dans une véritable conspiration. Au delà de leurs propres problèmes ils vont devoir collaborer pour survivre …."
Chaque semaine sort en salle un film d’action qui possède plus ou moins un budget adéquat pour mettre en place des séquences plus ou moins impressionnantes. Certains films ont même le privilège d’avoir un budget très important alors qu’au final ce budget disparaît puisque le film en question n’est à aucun moment impressionnant. Ici, on se retrouve avec un film qui dispose d’un tout petit budget de 8.5 millions de dollars, ce qui est risible pour un film américain. Avec un tel budget on peut s’attendre à un film qui ne mise pas tout sur l’action et bien détrompez-vous, Welcome to the Punch est un film d’action bien badass comme on peut les aimer ! Un direct to dvd qui avait le potentiel d’un film sorti en salles.
![Welcome to the Punch [Critique] Welcome-to-the-Punch-James-McAvoy-Critique](http://media.paperblog.fr/i/660/6600560/welcome-to-the-punch-critique-L-8ua52_.jpeg)
Welcome to the Punch permet aux spectateurs de suivre deux protagonistes que sont Max Lewinsky et Jacob Sternwod. Le premier est un inspecteur de police obnubiler et torturé à l’idée de retrouver et d’arrêter le second. La trame scénaristique première du film va s’arrêter là et ne va pas aller plus loin. Il s’agit avant tout d’une course-poursuite entre un policier et un voleur. Les personnages sont très caricaturaux et sont assez naïfs dans leurs réflexions en plus d’être obnubilés l’un par l’autre, mais ils sont malgré tout assez intéressants à analyser grâce à leurs choix. Jacob Sternwood est un voleur professionnel pas si intéressant, car prévisible et beaucoup trop sensible pour être suffisamment badass contrairement à Max Lewinsky qui est tellement obnubilé par la quête de la vérité et de la vengeance qu’il est incontrôlable. C’est un personnage tellement sûr de lui qu’il est capable de tout à partir du moment où il est convaincu de faire le bien même si sa propre liberté est en jeu.
Le film ne va pas aller de rebondissement en rebondissement puisque tout y est prévisible, mais ce n’est pas pour ça qu’il n’est pas intéressant et plaisant. On les suit avec malice les deux protagonistes et on va prendre plaisir à les voir s’affronter dans de terribles scènes d’actions. Durant un peu plus d’une heure trente, le spectateur est embarqué dans une immense course poursuite des plus maîtrisée et des plus palpitantes. À cause des caractères des protagonistes ainsi que des événements qui vont respectivement les affecter, ils seront plus ou moins incontrôlables et on ne sait comment le film va se terminer même si instinctivement on espère qu’il va s’achever dans un bain de sang. Car oui, le film est violent sans qu’il y ait de sang à l’image. Les scènes d’actions sont très plaisantes et visuellement très belles. Alors que le film Max Payne n’était qu’un raté qui n’utilisait à aucun moment ou presque le système de ralentis créé par le jeu éponyme, Welcome to the Punch l’utilise très souvent et de très belle manière. Au lieu d’utilisé le Bullet Time pour tout et n’importe quoi, Eran Creevy va s’en servir à des fins esthétiques lors des scènes d’actions.
![Welcome to the Punch [Critique] Welcome-to-the-Punch-Mark-Strong-Critique](http://media.paperblog.fr/i/660/6600560/welcome-to-the-punch-critique-L-HLftmd.jpeg)
Les scènes d’actions sont suffisamment lisibles grâce à sa réalisation qui est sobre et tout en longueur afin d’occupé tout le décor, donc il va utilisé ce système de ralentis pour nous montrer les impacts de balles qui se font au fur et à mesure ou encore les décors qui se détruisent. Tout le film n’est donc pas au ralenti fort heureusement et ce système est bien trouvé, car il s’imprègne directement de l’esthétique globale du film qui n’est pas courante. Welcome to the Punch est un film d’action qui se déroule dans des lieux complètements vides et presque intégralement la nuit. Les décors sont très sombres tout comme les personnalités des personnages, mais ce n’est pas pour autant que l’on n’y voit rien. Afin de mettre les lieux en avant, le film va emprunté une image qui utilise différentes teintes de bleu. Ce bleu est assez beau et rend plutôt bien à l’image et il nous fait bien évidement penser au bleu des lenses-flares utilisés par J.J. Abrams entre autres dans Super 8.
Esthétiquement le film est très beau et la direction d’acteur de Eran Creevy amplifie cette esthétique, car il est assez contemplatif vis-à-vis dès ses acteurs ainsi que des décors. Tout est fait pour que les scènes soient lisibles et que la caméra épouse les murs des décors. C’est vraiment beau et à aucun moment brouillon ou saccadé dans le montage. Le film dispose également d’un rythme des plus agréables qui est mis en place par un bon montage, mais également une très bonne bande sonore. Celle-ci s’avère très dynamique et très punchy. Pour finir avec le casting qui repose intégralement sur deux voir trois acteurs et pas des moindres. James McAvoy est tout bonnement excellent en inspecteur dérangé psychologiquement et imprévisible, tout comme Mark Strong qui excelle depuis toujours dans le rôle d’un gangster. Il reste Andrea Riseborough qui fait de la figuration, mais son personnage n’est pas suffisamment mis en avant pour nous convaincre davantage.
![Welcome to the Punch [Critique] Welcome-to-the-Punch-Andrea-Riseborough-Critique](http://media.paperblog.fr/i/660/6600560/welcome-to-the-punch-critique-L-4Rn9H0.jpeg)
Welcome to the Punch se révèle être un très bon divertissement, un très bon film d’action bien badass comme on peut les aimer. Alors qu’il ne sort qu’en DVD et Blu-Ray on pouvait s’attendre à ce qu’il reste médiocre, mais ce n’est pas le cas. Tel Dredd paru en février, celui-ci est esthétiquement très soigné et il dispose d’une mise en scène sobre, mais des plus efficaces. Le tout est servi par un rythme qui reste constant du début à la fin, ainsi que par une bande sonore très convaincante et un casting porté par deux grands acteurs que sont James McAvoy et Mark Strong. Un film qui fait passer un très agréable moment et qui vaut son achat en DVD ou Blu-Ray distribué par Seven 7.
![Welcome to the Punch [Critique] 3](http://media.paperblog.fr/i/660/6600560/welcome-to-the-punch-critique-L-_3kcT0.png)