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[CLASSEMENT] - 13 - Boss (Saison 2)

Publié le 01 août 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Parler de politique à la télévision est semble t-il un sujet tabou mais depuis quelques années maintenant nous avons plusieurs séries qui débarquent pour nous plonger dans l'univers. Aussi bien des dramas (House of Cards, The Good Wife de façon intermittente) que des comédies (Veep). Et puis il y a Boss, produite par Gus Van Sant, cette série était l'une des nouveautés surprises de la saison précédente. Si la saison 2 a réussi à tenir le cap, je dois avouer que j'avais peur. Peur car la chaîne sur laquelle Boss était diffusée (Starz) est connue pour ses séries sulfureuses, très sexuelles. Alors certes, Boss n'a jamais éludé la question du sexe lors de quelques scènes où Kitty se faisait plaisir à tous les coins de couloir. Mais la série était tout de même plus gentille que certaines autres du portefeuille de la chaîne et j'étais content car au fond, bien que le sexe ait son importante dans la politique (assouvir son pouvoir par le sexe, les affaires DSK, etc.). Mais la saison 2 de Boss se concentre avant tout sur la perte de contrôle du héros, Tom Kane. Kelsey Grammer est tout simplement brillant dans ce rôle et je trouve très dommage que les Emmy Award n'ait pas eu la décence de le nommer.
Mais ce n'est pas grave, cette saison va chercher à faire monter petit à petit les problèmes, ses hallucinations et le fait qu'il perd complètement la notion de ce qu'il peut bien faire en tant que maire. La série parvient à rester constante au milieu de ses intrigues entre complots politiques (notamment un mené de main de maître par Ben Zajac qui va lui aussi se retrouver dans un scandale sexuel dont il va très rapidement se dépatouiller d'ailleurs) et problèmes médicaux. On sent que les scénaristes savent où ils vont et surtout qu'ils savent comment tout cela doit être mis en scène derrière. Il y a une certaine cohésion entre ce que l'on ressent et ce que l'on voit à l'écran. On peut également saluer le personnage de Kitty qui va détenir entre ses mains tout l'avenir de la série à un moment donné. Elle est forte et sait ce qu'elle fait. Tout cela m'a beaucoup plu car l'on a un vrai personnage féminin fort. Contrairement à la femme de Tom par exemple qui est plus la Lady Di de la série. C'est en tout cas une métaphore et une comparaison assez logique quand l'on voit la femme et la manière dont ses intrigues sont gérées.

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Je retiens également un discours bouleversant de Tom. Un discours qui à mon sens représente à merveille la série et son ambition. Une série politique sans discours mémorable c'est une série politique ratée. C'est en partie l'un des problèmes de House of Cards dont les discours ne sont pas nécessairement ce qu'il y a de plus remarquables à mon grand damne. Mais ici, Boss assure le spectacle et joue avec nous. Il y a tellement de choses qui s'enchainent avec une telle fluidité et pourtant la série ne donne pas l'impression, dans sa mise en scène, d'être une série nerveuse. C'est même tout le contraire. Le contraste qu'il y a entre le scénario qui est d'une violence assez extrême par moment et la mise en scène qui se veut presque intimiste et très réservée parvient à créer un paradoxe brillant. Il faut bien avouer que Gus Van Sant a su donner des directives très intéressantes aux réalisateurs de sa série, jusqu'à donner une vraie empreinte qui en fait aussi toute son originalité et son excellence.
Je sais bien que l'on n'aura pas de saison 3 de Boss. C'est regrettable dans le sens où il y avait encore des choses à raconter. Starz a récemment confirmé ce que l'on pouvait craindre, même pas un téléfilm viendra conclure la série. C'est bête qu'une chaîne comme celle-ci baisse les bras face à ce petit bijou qui lui a tout de même valu une certaine reconnaissance de la part des critiques américains. Un peu comme Magic City d'ailleurs mais je pense que Boss est tout de même bien plus réussie. En dix épisodes cette seconde saison confirme tout ce que j'avais pu dire sur la saison 1 et parfois même plus. Quelques défauts sont là, notamment dans la manière de conclure les choses. J'ai trouvé le dernier épisode de la saison un peu précipité, pas toujours très caractéristique de ce qui fait le héros. Sans compter du fait que certains personnages n'avaient pas d'aboutissement à proprement parler. Mais bon, je ne boude pas mon plaisir car j'ai passé deux saisons absolument exceptionnelles.
Meilleur épisode : 2.05 "Mania"
Pire épisode : 2.02 "Through and Through"
Place dans le classement de l'an dernier : 9ème (4 places perdues)


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