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Le jour où je me suis endormie au soleil

Par Elodie Legale @elodielegale

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Le jour où je me suis endormie au soleil

Ah l’été, la plage, les doigts de pieds en éventail… Pur moment de détente et de bonheur qui nous arrive tellement peu souvent dans l’année qu’au moindre rayon de soleil, on dégaine la serviette et on part faire le steak.  Le truc, c’est qu’évidemment votre peau n’a pas pris le soleil de l’année et elle va méchamment vous le rappeler…

Samedi, 10h30. San Francisco Quelque part en banlieue parisienne.

C’est un samedi matin de juillet que tout a commencé. Alors qu’une belle journée s’annonçait, nous avons décidé de partir à l’aventure, serviette sous le bras et maillot de bain sous les vêtements. C’était un road trip ordinaire, 5 nanas qui partent sur la route de la Deauville un doux matin d’été.

Samedi, 11h30. Route 66 Quelque part sur l’autoroute.

Fenêtres ouvertes, vent dans les cheveux et musique à fond dans la voiture, je ne pouvais cesser de penser à la chance de vivre cet instant. Je ne pouvais pas imaginer que quelques heures plus tard, je vivrai un véritable cauchemar.

Samedi, 13h30. Los Angeles Trouville.

Arrivées à Trouville, nous étions submergées de bonheur. La bonne odeur de la mer envahissait nos poumons, et le soleil était au rendez-vous. Nous nous sommes installées confortablement sur la plage,  le sable entre les doigts de pieds. Un léger mistral caressait nos visages, le moment semblait parfait.

Samedi, 14h00. Los Angeles Trouville.

Ce jour-là, je n’ai pas osé aller me baigner parce que l’eau était froide. J’aurais peut-être dû. C’est ce qui m’aurait peut-être permis de rester en éveil. Au lieu de ça, je me suis laissée prendre au piège de la détente, prendre au piège de ce soleil qui jouait à cache-cache avec les nuages et qui laissait ma peau particulièrement tiède. J’étais terriblement bien… quand tout à coup, je me suis endormie.

Samedi, 16h00. Los Angeles Trouville.

C’est le cri d’une mouette qui me tira de mes songes. Je me sentais endolorie par la détente que m’avait procurée cette sieste. Il était l’heure de rentrer. C’est au moment de remballer que j’ai commencé à sentir ma peau chauffer. J’étais la seule à pouvoir conduire alors je me suis empressée de monter dans la voiture avant que le coup de soleil ne se manifeste davantage. On m’a dit que j’étais rouge, c’était vraiment mauvais signe…

Samedi, 18h00. Route 66 Quelque part sur l’autoroute.

Cette fois-ci, j’y étais. Ma peau me brûlait de partout. Les bras, les cuisses, la poitrine, le visage. J’avais l’impression d’être en feu. J’ai mis la clim à fond, même si les copines à l’arrière ont râlé d’avoir froid. Encore un effort… La Biafine n’était plus loin.

Samedi, 23h30. San Francisco Quelque part en banlieue parisienne.

C’est ainsi que cette journée en enfer s’acheva. Moi, tartinée de la tête au pied de Biafine, allongée nue sur mon lit, ne supportant ni les vêtements ni les draps sur mon corps mutilé de brûlures.

C’est décidé, la prochaine fois, je vais me baigner.


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