À plein-vent
Quelqu’un passe
Là-bas sur les rives de la Neva.
La tête vide
Vide de ce matin de janvier
Il traine accroché au corps
L'ombre de sa mort.
Saint-Pétersbourg frémit.
Un temps s'achève
Alors que l'âme russe
Chante dans les veines du poète.
Un cri dans la nuit, en écho au duel.
On ne voit plus qu'un visage pâle
Et l'horizon gris d'un hiver inachevé.