L’intégrisme religieux envahit la Tunisie de la même manière que l’intégrisme multiformes dévaste l'Égypte. Cette situation a été atteinte après ce que beaucoup appellent "le printemps arabe". Chaque Algérien ayant vécu la tragédie que notre pays a connue, ne peut s’empêcher de faire des rapprochements et des analogies surtout avec ce qui se passe en Tunisie.
Sahara. Image libre de droits.
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Tout d’abord, comme en Tunisie aujourd’hui, les intégristes algériens se sont complètement détachés de leurs anciennes références religieuses pour se tourner vers des prêcheurs au discours mi-religieux, mi-politique. La politique a été employée dans un de ses sens les plus négatifs: populisme et irréalisme. Évidemment, ces références manquaient terriblement de crédibilité et de notoriété. Les intégristes se sont retrouvés alors, obligés d’associer les noms de grands oulémas en usant de diffamation et de fausses interprétations de leurs propos. Mais ils ne se sont pas arrêtés là, comme ils étaient ignorants et que nous arrivions très facilement à les mettre mal à l’aise par de simples questions, ils ont commencé à improviser les réponses et les fatwas les plus ridicules et les plus choquantes à la fois.
Au bout d’un moment, nous sommes arrivés à une certaine indépendance des intégristes et c’est là que les fatwas les plus sanguinaires ont commencé à pleuvoir.
Un autre extrémisme s’est fait remarquer. Cette fois il s’agissait du courant anti-islam qui a, non seulement, combattu l’islamisme mais a saisi l’occasion pour combattre l’islam dans un pays à majorité musulmane. Ce déversement de haine et d’ignorance, a eu pour effet de conforter les extrémistes dans leur croyance de lutter contre des infidèles, mais leur a permis en plus, de renforcer leur argumentation de recrutement, car de toute évidence il y avait des personnes qui montraient ouvertement leur hostilité à l’islam!
C’est pourquoi, les Tunisiens aujourd’hui doivent expliquer le vrai islam, et éviter de se lancer dans une guerre.
J’ai vécu la décennie noire comme un simple citoyen. C’est comme tel que je partage ma vision, dans l’espoir que le sang ne coulera pas en Tunisie comme il a coulé en Algérie.
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