Magazine Environnement

L'économie du bien et du mal

Publié le 05 août 2013 par Valabregue

La vraie question est de savoir comment nous voudrions que l’économie fonctionne.

Depuis la nuit des temps on sait que les outils peuvent devenir les maîtres. C’est ce qui est réactualisé dans le film Matrix.

En fait il est impossible de séparer l’économie des questions du bien et du mal. Tout se passe comme si le corps était séparé de l’âme et que nous étions face à un Zombie.
Nous devons exhiber le deuxième livre fondamental d’Adam Smith  (théorie des sentiments moraux) pour faire tenir l’économie sur ses deux jambes.

La principale difficulté est que beaucoup de choses ont de la valeur mais seulement certaines ont un prix.

Il y a trois façons de s’en défaire. Fixer un prix à ce qui n’en a pas ( l’air le paysage…) interdire qu’on gâche de beaux paysages et enfin adoucir les chiffres durs et considérer par exemple le prix de la publicité comme flou.

De plus nous sommes en situation d’incertitude fondamentale et il est dangereux de simuler la certitude. Il nous faut nous réapproprier le tâtonnement comme si nous tentions de sortir d’une pièce obscure en explorant à tâtons plutôt que de suivre le premier venu qui nous dirait « par ici la sortie. ».

Ensuite il est bon de se poser la question « est-ce que les règles qui habitent les sphères où l’on travaille sans argent qui tournent autour de l’amitié pourraient s’appliquer à d’autres sphères ?

Aujourd’hui de façon métaphorique nous sommes revenus à l’époque de Gilgamesh, nous ne voulons pas  construire le mur qui transformait il y a 5000 ans le peuple en robots à efficacité maximum et humanité nulle.

Nous cherchons comme dans tous les mythes archétypiques une décision, un donnant-donnant entre la croissance par la connaissance et l’harmonie (avec la nature ou sa propre nature).

L’une des lectures de la crise est que l’économie réclame un sabbat forcé (on pourrait travailler 20 R0de moins). La crise que nos vivons est une crise du capitalisme de croissance. Il est peut-être temps de croire qu’une longue période  de non croissance est devant nous et de nous réjouir, car nous avons beaucoup accumulé.

Face à la dette dégager des excédents budgétaires, nous concentrer sur la répartition équitable des richesses.
Nous avons étudié le développement de l’âme économique depuis les tréfonds de notre histoire.

Nous portons  en nous notre propre histoire :

Un peu du sauvage Enkidu , un peu du tyran héroïque Gilgamesh, une dose de la rationalité de Platon, des rêves mécanique de Descartes, des paroles des prophètes, de l’importance des émotions chez Hume…

Le péché originel de l’ancien testament peut être analysé comme une poussée de consommation excessive.
Le désir hideux est en nous depuis Pandore et Eve et lié aux fatigues du travail. Nous ne faisons que redécouvrir ce que d’anciennes civilisations ont découvert.
L’auteur nous invite à redécouvrir le rôle de la satiété, du repos de la gratitude.
Il nous faut sortir de la tour de Babel.
Si nous abandonnions les complications pour parler de manière compréhensible.

Ah que c’est agréable de voir dans les propos d’un jeune de 36 ans traduit en de multiples langues les intuitions que je tente de déployer depuis qu’il est né.
La politique économique est laxiste développe une psychose du déficit sous forme d’une dette gigantesque. Un retour en arrière s’impose plutôt que de foncer en avant.
Nous vivons dans une époque qui manque de modération. Nous devrions être reconnaissant de ce que nous avons. Retrouvons le goût des jouets en bois.
Nous nous racontons des histoires, l’économie raconte une histoire bien plus vaste que sa traduction mathématique (qui au passage est incapable de distinguer l’intrant homme de l’intrant produit).
Nous avons besoin de méta-économie. L’économie doit se reposer la question qu’est-ce qu’un être humain ? Nous enseignons la liberté mais nous ne permettons pas à nos étudiants de choisir notre école de pensée économique. Tout ce qui sort de la doxa est baptisé « alternatif « « hérétique », nous avons besoin de mieux regarder la sauvagerie en chacun de nous.

Commentaire(s)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Valabregue 515 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte