Dans un article du Handelsblatt paru fin Juillet, l'ex-chef économiste pour la BCE, l'Allemand Jürgen Stark, exprime ses plus vives inquiétudes sur l'état général de l'économie européenne et évoque notamment la France.
Dans cet article, l'ancien chef-économiste de la Banque Centrale Européenne, qui en avait démissionné en septembre 2011 pour protester contre un financement (direct ou indirect) des États en difficultés par la BCE, explique sans langue de bois estimer probable un redoublement de la crise d'ici à la fin de l'automne :
Je crois que la crise va atteindre un pic vers la fin de l'automne. Nous allons rentrer dans une nouvelle phase de la gestion de la crise...
La déclaration de Londres a en effet impressionné les marchés. Mais que l'apaisement soit durable, ça j'en doute.
Pointant notamment le changement de conditions politiques qui interviendra après fin septembre, les élections allemandes ayant eu lieu, Jürgen Stark estime ainsi que
la pression va devenir énorme pour que les instruments type OMT soient aussi mis en œuvre pour la France. Et sans pourtant que ce pays doive se placer sous l'ombrelle du plan de sauvetage.
Pour rappel, le programme OMT laisse la possibilité à la BCE d'acheter en cas d'urgence et de façon illimitée des obligations des pays en crise. Pour Stark, "un solution durable à la crise n'est pas en vue." ; il estime même que les marchés, dans les prochains mois, testeront à quel point les intentions de la BCE sont sérieuses.
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