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à propos de "Prisonniers"

Publié le 28 avril 2008 par Swanie

medium_prisonniers.jpg"Prisonniers" est un remède pour sortir de son monde intérieur, noir comme l’ébène, profond comme un gouffre où on n’entrevoit jamais un filet de lumière. L’univers sombre et fantasmagorique d’êtres perdus, envahis de torpeurs, de vide et d’absurdités, prisonniers de leurs propres univers intérieurs, une prison virtuelle dont ils ont eux-mêmes forgé les barreaux, construit les murs. Une vision sombre et quelque peu fantastique de notre monde, notre vie, notre Moi, mais peut-être pas si irréelle qu’on pourrait le croire.

quelques critiques des lecteurs que j'ai eues qui résument assez bien l'esprit du livre :

"Attention, ce texte n’est pas à mettre entre toutes les mains ! Dépressifs neurasthéniques à tendances suicidaires s’abstenir ! Mon Dieu que de noirceur ! de défaitisme !

Bon, en même temps, c’est bien raconté. Il y a aussi quelques répétitions de trop (à mon avis), même si j’ai bien compris que c’était un élément crucial de la construction mise en place par l’auteur. Les pensées tournent et retournent sur elles-mêmes, ce qui implique qu’elles se mordent la queue de temps en temps.

Mais outre ça, le ton est bien tenu sur la longueur du texte. La construction très lourde avec de très longs monologues internes, de très longs paragraphes et seulement trois chapitres pour un peu plus de 200 pages, le tout associé à ce ton que je dirais plus ou moins inspiré du Spleen, amènent le lecteur dans une sorte de mélancolie tournant rapidement à la langueur. Il y a en même temps une réflexion sur la condition humaine, sur la Société que nous formons ou qui peut-être a finalement pris le dessus et nous impose Sa loi.

Il y a toutefois un manque effrayant dans ce roman : il n’y a pas d’amour. Nulle part. A peine de la compassion. C’est réellement dérangeant, mais sûrement volontaire.

Pour finir, j’ai bien aimé l’utilisation d’images pour illustrer les éléments forts du livre, images sombres, évidemment, mais qui aèrent le texte. Je ne sais si elles sont de Nuax OV ou si elle les a choisies parmi des œuvres d’autrui (il faudrait peut-être l'indiquer quelque part), mais elles correspondent vraiment bien au texte et lui confèrent même une certaine beauté noire et macabre. " - Lecteur : detroiter

" Etonnant ! A ne conseiller ni aux asthéniques, ni aux dépressifs. Avec cela, un côté kafkaïen qui sous-tend l'hypothèse d'un cauchemar en dépit des allusions à un régime totalitaire qui parsèment le chapitre II. Mais le gardien Albert, qui ne se pose pas de questions, n'est-il pas, en un sens, aussi prisonnier que celui qu'il garde depuis vingt ans ? ... Toute la question est là et c'est une question désespérée." - Lecteur : Woland


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