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Airbus revoit pour la troisième fois ses perspectives à la hausse

Publié le 07 août 2013 par Toulouseweb

Pour cette 1čre chronique, j’avais prévu un sujet de fond, compliqué et polémique, ŕ savoir la future loi de programmation militaire. Un texte ciselé ŕ souhait pour ne pas manquer mon arrivée. C’est alors que je reçois sur mon mobile un appel de Toulouse, c’était mon ami qui travaille chez Airbus (je n’en dirai pas plus) et qui me dit en substance : Ť on va sortir des chiffres qui peuvent t’intéresser ť. Mon honorable correspondant avait raison : Airbus vient d’annoncer qu’il prévoyait au moins 1 000 ventes d’avions brutes pour cette année 2013, le compteur étant déjŕ bloqué ŕ 932 avions commandés fin juillet, ce qui fait en fait 852 avions nets compte tenu des annulations.
C’est la 3č fois dans l’année que le géant toulousain remonte ses prévisions de vente. Du jamais vu. Fabrice Brégier, le patron d’Airbus, annonçait prudemment une prévision de 700 avions pour 2013, prévision remontée ŕ 800 appareils au moment du Salon du Bourget et lŕ encore réévaluée ŕ 1100 exemplaires ! Alors cherchons ensemble les causes de ces chiffres impressionnants. D’abord aprčs le Salon du Bourget, les équipes d’Airbus ont mis les bouchées doubles pour finaliser certains contrats. Chez Airbus, l’avion n’est commandé que si la compagnie a déposé de l’argent. Ensuite il y a les chiffres du transport aérien qui, crise ou pas crise, progressent. Airbus et Boeing sont d’accord pour dire que le trafic aérien va doubler d’ici 20 ans. 3 milliards de passagers ont pris l’avion l’an passé, ils seront 6 milliards en 2033. Du coup il faudra construire de plus en plus d’avions, les besoins d’ici 20 ans seraient de l’ordre de 35 000 appareils absorbés par le marché. Si la plančte mondialisée d’aujourd’hui échange des informations par internet, si les vidéoconférences se multiplient, l’homme est ainsi fait qu’il a besoin d’aller voir ses semblables, soit pour son travail, soit pour ses loisirs. Il fera tout cela en avion.
Airbus est bien parti cette année pour faire la course en tęte. Il faut noter que les problčmes du 787 de Boeing ne sont pas complčtement résolus, la bagarre entre les 2 constructeurs va encore se durcir dans les années qui viennent. L’impératif pour Airbus est de réussir le lancement de l’A350 qui va bientôt se confronter au futur best-seller de Boeing le triple 7. A moyen terme, il ne faudra pas se tromper dans le choix de la technologie pour les avions verts, quel carburant, quel moteur ? On phosphore sur ces énormes dossiers de chaque côté de l’Atlantique.
Dans l’immédiat, nous ne pouvons que féliciter la sainte trinité Airbus : Tom Enders, le parachutiste allemand, Fabrice Brégier, le matracien français et John Leahy, l’américain champion du monde des ventes. Et personne ne s’étonnera désormais que EADS s’appelle Airbus Group tant l’histoire de l’avion européen est un succčs. La preuve, on en a assez peu parlé dans les grands médias, au moment oů Airbus annonçait qu’il vendrait 1100 avions cette année, la compagnie low-cost indonésienne Air Asia prenait livraison d’un A320, le 8000č Airbus assemblé ŕ Toulouse. Ainsi un Airbus décolle ou atterrit chaque jour toutes les 2 secondes de par le monde.
A la semaine prochaine
Gerard Jouany - AeroMorning

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